CHAPITRE I
Des bombardements, des éclats et des hurlements se faisaient entendre. La splendide Nios allait être prise. Ce qui n’était pas étonnant d’ailleurs, la ville était assiégée depuis plusieurs jours déjà. Et ce soir, la conquête ennemie allait être la triste conclusion d’évènements chaotiques pour le royaume. Les explosions retentissaient de plus en plus, un coup sur les remparts, un coup sur le château. Les Tabarnes avaient fait d’énormes progrès en ce qui concernait à la fois les sciences et la magie. Longtemps considérés comme une tribu peu civilisée, ils avaient acquis, on ne sait trop comment, une certaine culture de la guerre. On les avait vus en peu de temps passer d’une simple troupe de tireurs à une armée d’archers soutenue par une cohorte de catapultes et autres machines de guerre. D’ailleurs, les Tabarnes ne se contentaient plus depuis quelques temps de mener des raids dans des villages sans défense car ces temps-ci, ils attaquaient de véritables bourgs, tenant en échec les défenses de ceux-ci.
Mais ce soir, c’était bien différent. Les Tabarnes avaient osé s’attaquer à la grande Nios, capitale du plus grand royaume jamais connu. Jamais on n’aurait pensé que cette ville tomberait un jour, et surtout pas aux mains de ces barbares, ou plutôt anciens barbares. Le terme d’ « ancien » est-il encore justifié d’ailleurs ? Car malgré leur avancée soudaine au niveau de la technologie, les Tabarnes ne se conduisaient certainement pas en être civilisés. Alors, même s’il est normal de massacrer l’armée ennemie en cas de victoire et de soumettre la population, les Tabarnes ne se contentaient pas seulement de conquérir. En fait, ils amenaient avec eux le désespoir de voir toute existence libre disparaître dans des souvenirs lointains.
Non ce n’était pas possible, Nios ne pouvait pas tomber ! C’était la plus grande forteresse jamais connue, le centre de tout un royaume, et même de ce monde ! Comment un peuple, une armée, une famille royale avaient-ils pu s’affaiblir à ce point ? C’était comme si des mauvais gamins des rues avaient réussi à tuer un dragon. Mais peut-être le dragon était devenu trop vieux ou trop malade. Et il avait été trahi par bon nombre de ses amis.
Les habitants, aussi nombreux qu’ils étaient, avaient depuis longtemps commencé à fuir la prestigieuse cité, craignant ce qui arrivait en ce moment. Ainsi, les trois-quarts de la population de Nios avaient évité de se faire massacrer et de voir leurs maisons, places et temples ravagés par le feu et les blocs de roche qui s’écroulaient par dizaines sur la ville.
Les hurlements de terreur continuaient à effrayer ceux qui étaient encore à l’abri, pour le moment. Certains bâtiments étaient épargnés par les lancers des catapultes, notamment ceux situés dans la partie nord-est de la ville, loin du siège car bien protégée par les montagnes. Il faisait nuit depuis plusieurs heures déjà et le fleuve Nidor était devenu un énorme flot rouge qui traversait la cité de Nios. C’était le spectacle auquel avait droit la prison, elle aussi pour l’instant préservée de le trouble. Les gardiens avaient tous pris leurs jambes à leurs cous et avaient ainsi abandonné les détenus. C’était d’ailleurs horrible pour eux, même s’ils étaient des criminels. Le sort qui les attendait était encore bien moins joyeux que de rester entre ces murs quelques années. Car tomber entre les mains de guerriers Tabarnes sanguinaires terrorisait même les plus rustres. C’était donc dans l’angoisse et aussi dans la colère contre les responsables de la prison que ceux qui étaient restés enfermés attendaient et assistaient, impuissants, au spectacle. La plupart d’entre eux auraient voulu contribuer à défendre Nios. Mais avec qui ? Et comment ? Il ne restait pratiquement plus personne pour former une armée digne de ce nom. Les Tabarnes profitaient ainsi de la débâcle.
Les yeux rivés sur le fleuve alimenté par la fine pluie d’un début d’automne et le sang des pauvres Nioens, Hélénia avait perdu tout espoir de fuir et même de vivre. Elle enviait ce cours d’eau, pourtant grandement souillé par le sang qui s’y déversait, qui continuait malgré tout sa course vers son destin. Et quel allait être son sort à elle désormais ? Elle était certes à l’abri pour le moment, mais pour combien de temps ? Et après, une fois que les Tabarnes allaient détruire et pénétrer au sein de la prison ? Elle avait peur qu’ils l’emmènent, la réduisent en esclavage selon leurs habitudes. Elle avait aussi tout simplement peur de mourir. Qu’est-ce qui serait le mieux en fait ? Plongées dans ces macabres réflexions, Hélénia n’écoutait même plus les hurlements, les explosions ni même les plaintes de ses voisins. Elle se résolut finalement à aller dormir. Peut-être aurait-elle un réveil brutal, peut-être serait-elle tuée pendant son sommeil. En espérant intérieurement pouvoir bénéficier de la seconde option, Hélénia s’allongea sur le bloc de pierre qui lui servait de lit depuis plus de quatre ans maintenant. Il était pour elle difficile de se détendre avec ce vacarme et le fait d’imaginer qu’elle allait ainsi finir dans un lieu qu’elle détestait. Pourtant, la fatigue due à toutes ces journées d’angoisse l’amenèrent à dormir au bout de quelques minutes. Enfin le repos qui lui permettait d’arrêter de spéculer sur son sort prochain, sur la destinée de ce monde qui était en train de changer…
Finalement, ce fut une gigantesque explosion qui réveilla en sursaut Hélénia. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rappeler de la situation dans laquelle elle l’avait laissée avant de s’endormir. Par contre, il lui fallut plus de temps pour se rendre compte que la prison avait été en grande partie détruite par cette explosion. Comment les Tabarnes avaient-ils réussi à faire sauter un bâtiment aussi massif ? Car celui-ci ne venait pas de tomber à cause des avalanches de roche, mais bien par des bombes immenses et très puissantes qui l’avaient frappé.
Hélénia constata que le mur situé à sa gauche avait été en partie détruit. A part sa cellule, toute la prison s’était écroulée. Les plus chanceux pouvaient enfin s’enfuir, les malchanceux étaient déjà morts ensevelis. A moins que ce ne fut l’inverse. Etait-ce de la chance finalement de pouvoir sortir de cet abri qui n’existait plus, de tenter de fuir les Tabarnes qui courraient partout dans la ville, capturant ou massacrant ceux qu’ils croisaient ? Grâce à sa petite taille, elle put sortir par une fente. L’air extérieur était différent, de celui de la cellule elle-même mais aussi de ce dont elle se souvenait avant sa condamnation. Ce soir là, une puanteur de mort et de désespoir envahissait les alentours.
Il était difficile pour Hélénia désormais libre de décider quoi faire. Pourtant, elle y avait réfléchi des centaines de fois : où aller si un jour elle était libérée prématurément. Mais justement, ce soir était bien loin de tout ce qu’elle avait pu imaginer ou rêver. Hélénia se mit à marcher entre les décombres, elle était encore sonnée. Il ne restait plus qu’elle autour de la prison. Experte dans l’art de la discrétion comme la plupart des gens de sa race, il n’était pas difficile pour cette grande voleuse de se déplacer sans se faire repérer, en se cachant derrière des murs, en se mêlant à la foule.... Cependant, le contexte était différent : Hélénia connaissait très mal les ennemis de Nios et il était désormais difficile de se repérer correctement au milieu de tout ce chaos. Toutefois, il fallait agir vite où cette sortie surprise ne durerait pas longtemps et elle finirait bientôt par regretter la tranquillité pourtant ennuyeuse de son ancienne cellule.
Habitants les plaines situées très loin à l’est, c'est-à-dire bien au-delà des déserts et de la région des grands lacs, les halfelins vivaient des âges prospères loin de la guerre et des complots. Seul le commerce intéressait ce peuple et des marchands venaient de très loin pour faire de nombreux échanges. On y recherchait leurs tissus, leurs fruits, leurs pierres précieuses…
C’était de petites créatures d’à peu près un mètre vingt, en moyenne. Beaucoup étaient d’ailleurs aussi larges que hauts. Certains halfelins, comme Hélénia, étaient attirés par les voyages. Découvrir de nouvelles contrées représentait pour eux un certain idéal de vie. Quelques uns espéraient créer de nouvelles routes commerciales, d’autres aimaient tout simplement l’aventure. Hélénia, elle, était déterminée à être à la fois riche et célèbre. Un jour, elle partit de chez elle à la recherche de trésors légendaires.
Mais ce soir, elle se retrouvait en plein cœur de Nios, la plus belle et prestigieuse ville de ce monde et cette dernière connaissait actuellement le chaos, à croire que la cité était sur le point de disparaître. Hélénia devait vite trouver une solution pour s’échapper de cet enfer. Elle se cacha alors sous quelques décombres qui formaient un abri afin de prendre quelques instants pour réfléchir et ne pas faire de bêtises dans sa précipitation. La halfeline remit d’abord ses idées en place : elle était libre, enfin à l’extérieur de la prison et il fallait maintenant sortir de la ville. Après cela, elle aurait plus de chance de se cacher des Tabarnes. Encore heureux, les envahisseurs n’étaient pas encore occupés à mettre à sac cette partie de Nios. Hélénia avait donc du temps devant elle pour préparer sa fuite. Elle fit appel à ses souvenirs : il y avait bien une sortie située plus à l’est et c’était la plus proche. Elle risquait cependant d’être fermée. Tant pis, il fallait prendre le risque.
Hélénia se dégagea de sa cachette et fila dans l’ombre en évitant d’être exposée aux lumières provenant des flammes qui ravageaient Nios. Se cachant à chaque fois derrière des gros blocs de pierre ou ce qu’il restait des bâtiments, Hélénia put rejoindre assez facilement la porte orientale qui lui permettrait de s’en aller. Il n’y avait pas l’air d’y avoir de Tabarnes en vue. Quand elle arriva devant la sortie, celle-ci était belle et bien fermée. Mais ce n’était pas vraiment un problème pour la voleuse. Par contre, une poignée d’ennemis se trouvait à côté de la porte et cette dernière tremblait sous des bruits fracassants. En fait, d’autres Tabarnes étaient de l’autre côté et cherchaient à détruire la porte pendant que d’autres surveillaient les alentours afin que personne ne sorte. Hélénia avait beau regarder : c’était impossible de passer sans se faire repérer. Mieux valait donc ne pas courir le risque. Mais que faire à présent ? La halfeline devait trouver très rapidement une autre solution. En tout cas, il ne fallait pas rester dans les parages. Déjà, elle éliminait toutes les options situées dans le sud de la cité, car c’était par là que les Tabarnes avaient crée la brèche, fatale pour Nios.
Il ne restait donc que le nord, la partie ouest étant trop lointaine et certainement bien occupée par l’ennemi. Hélénia espérait pouvoir arriver à la pointe septentrionale de la ville assez vite car chaque minute de perdue lui laissait moins de chance de sortir. Les Tabarnes envahissaient de plus en plus les rues. Longeant un des bâtiments délabrés, la voleuse se risqua à regarder vers les remparts. Elle remarqua un autre groupe de Tabarnes en train de brûler ce qui restait apparemment d’une boutique. Mais elle vit également qu’un de ceux-là l’avait repérée. Enfin pas tout à fait car le guerrier crut apercevoir quelque mouvement dans la direction d’Hélénia. Seulement, il voulut en avoir le cœur net. Appelant ses camarades, il se dirigea vers la halfeline. Il fallait que cette dernière s’enfuie. Mais par où ? Etait-il de toute façon déjà trop tard ? Hélénia se mit soudain à courir droit vers le centre où quelques grandes tours subsistaient encore. En réalité, cette partie de la ville n’avait pas été trop abîmée par les explosions et les incendies. Avec quatre Tabarnes à sa poursuite, la halfeline empruntaient des rues un peu au hasard, se demandant comment tout cela allait finir. Elle se rendit compte qu’il y avait beaucoup d’ennemis en allant vers le château. Il fallait donc rebrousser chemin car il devenait de plus en plus difficile d’échapper aux envahisseurs, même pour une personne comme Hélénia. Il y avait désormais plusieurs Tabarnes derrière elle… et aux alentours. Combien ? Elle n’avait pas le temps de faire le calcul. Ils étaient trop de toute façon, beaucoup trop pour elle.
Finalement, la halfeline, à bout de souffle tourna dans une petite ruelle sans que ses poursuivants ne l’aperçoivent. Mais il fallait rester prudent, la ruelle était étroite et même s’il y avait une sortie de l’autre côté, elle se sentait un peu prise au piège. Hélénia s’avança vers l’autre bout de la rue. Peut-être allait-il y avoir quelques routes dégagées, au moins une, qu’importe où elle l’emmènerait si c’était le plus loin possible de cet enfer. Tout d’un coup, la petite voleuse entendit une voix comme quelqu’un qui chantait, ou qui marmonnait plutôt. Ce n’avait pas l’air d’être un Tabarnes. La voix était quelque peu chevrotante. La créature d’où provenait cette voix était dans l’ombre, au bout de la ruelle. Hélénia s’approcha : il fallait s’y risquer ! Elle vit d’abord quelques Tabarnes troublés, comme pris sous un charme. Ils étaient complètement ahuris devant un petit bonhomme qui ne chantait pas réellement, mais qui lançait discrètement quelques incantations en agitant son bâton, sans que d’autres ne le remarquent. Hélénia était abasourdie. Elle voulut parler et demander de l’aide à cette créature qui se débrouillait manifestement bien mieux qu’elle pour échapper aux ennemis. Mais le petit magicien s’enfuit aussitôt, ne remarquant pas la halfeline.
Elle devait absolument le rattraper. Il saurait certainement, lui, comment s’enfuir de là. Hélénia courut après ce qui ressemblait aussi à un halfelin, mais en plus petit. Mais il l’avait déjà distancé de quelques dizaines de mètres tellement il était rapide. Elle criait sans craindre de se faire repérer. Elle n’en était plus là maintenant : il fallait sortir, à n’importe quel prix et tant pis pour les risques. Cependant, avec le vacarme des explosions qui retentissaient de plus belle, le mystérieux petit enchanteur ne pouvait l’entendre. Il se dirigeait vers la porte nord. Les Tabaranes étaient partis car les autres s’occupaient à bombarder cette partie de la ville. C’était donc une chance de pouvoir s’échapper enfin de là, à condition de ne pas périr dans une explosion ou d’être blessé en recevant des gravats sur la tête. A côté des remparts, un chariot tiré par un cheval attendait manifestement son propriétaire. Comment se faisait-il que personne n’ait vu ni détruit cela ? Hélénia se douta que le magicien avait du les rendre invisibles par un sort. Décidément, il devait être très fort. Il suffisait à présent pour elle d’aller quérir de l’aide auprès de son futur sauveur. Le temps que celui-ci monte dans sa charrette et de partir pu permettre à Hélénia de l’avoir bien rattrapée. En tout ca, il n’y avait toujours personne en vue.
Mais la pauvre halfeline était encore un peu loin de l’enchanteur. La charrette démarrait déjà. Hélénia était pourtant juste derrière mais la voiture prenait de la vitesse, sous les ordres de son propriétaire. Elle ne pourrait pas l’atteindre. Il ne restait qu’une solution puisque le magicien ne l’entendait toujours pas : sauter dans le chariot. C’était sans compter que celui-ci s’éloignait de plus en plus, échappant à Hélénia. Toutefois, l’attelage ralentit un peu, comme si la mystérieuse créature voulait qu’elle monte. Mais ce n’était pas possible : il n’avait pas vu qu’une halfeline tentait désespérément de le rattraper. En tout cas, la voleuse put se cacher à l’intérieur de la charrette, sous les couvertures.
Pour la première fois depuis son évasion, elle se sentait véritablement à l’abri. Elle avait confiance en ce petit homme qu’elle ne connaissait pourtant pas et en ses capacités à pouvoir les tirer de là. La charrette n’allait pourtant pas à toute allure. Son propriétaire devait vouloir se faire discret. Au moment où Hélénia commençait à se sentir vraiment tranquille, elle entendit des voix rauques et horribles ; c’était les Tabarnes. Ils hurlaient, ordonnant à la voiture de s’arrêter. Heureusement, ils n’avaient pas l’air nombreux. La halfeline se risqua à jeter un coup d’œil rapide aux alentours et elle vit qu’ils étaient tout proches de la porte nord. La charrette stoppa. Les angoisses reprirent la voleuse, son estomac se nouait de nouveau. Ils étaient si proches du but, ils ne pouvaient pas échouer maintenant ! Pourquoi la petite créature avait-elle obéit ? Pourquoi n’avait-elle pas accéléré ? Peut-être aurait-elle été rattrapée très vite et ça aurait été bien pire. Voilà toutes les questions que se posait Hélénia du fond de la charrette. Il était désormais trop tard pour fuir ailleurs. Hélénia pensa que le magicien devait savoir se rendre invisible, mais il était trop tard également pour qu’il puisse jeter discrètement un tel sort car les Tabarnes étaient à côté désormais. Soudain, un violent coup de hache s’abattit très près d’Hélénia. Les dangereux ennemis riaient grassement. Lorsqu’ils voulurent commencer à dépouiller le chariot, la halfeline, terrorisée (et pourtant elle avait connu d’autres situations de ce genre), entendit le petit enchanteur parler d’une voix très calme et posée :
« Je suis un simple marchand messieurs, dit-il. Je dois passer. Vous comprenez, la livraison de potions de vigueur n’attend pas pour votre grande armée ». A la grande surprise d’Hélénia, les Tabarnes acquiescèrent. La charrette repartit, sans que les autres ne la fouillent ou ne la détruisent.
La voleuse n’en croyait pas ses oreilles : comment les ennemis avaient-ils pu croire une chose pareille ? Des potions magiques pour la « grande armée » ! Alors que cette soi-disant armée était postée au sud, pas au nord ! Et pourtant, Hélénia le cru difficilement, ils étaient passés, ils avaient même franchis la porte nord. En réfléchissant un peu, la halfeline se dit que le mystérieux mage avait du user encore de ses sorts. Il devait certainement avoir charmé ces gardes et fait preuve d’une grande persuasion. Apparemment, les paroles de ce petit homme étaient redoutables. Il pouvait se défendre seul, et peut-être prendre soin d’elle aussi. Hélénia était une grande voleuse, sachant même se battre. Mais les Tabarnes étaient bien trop entraînés et trop forts pour elle.
La charrette continuait son chemin en dehors de la ville, sans que les ennemis ne la poursuivent. La voie avait l’air d’être libre mais Hélénia préféra rester cachée encore un moment. Son évasion avait réussi, elle se sentit très chanceuse. Ceci dit, elle était quand même la pire de toutes ! La voleuse devait son sauvetage à ce mystérieux inconnu, doté visiblement de grands pouvoirs magiques. A présent, elle de demandait : « Qui était-il et puis-je vraiment lui faire confiance ? Et d’ailleurs, où m’emmène-t-il ? ».