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 La Montagne-Qui-Mange (titre non définitif)

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Egregorein




Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 25/07/2009

La Montagne-Qui-Mange (titre non définitif) Empty
MessageSujet: La Montagne-Qui-Mange (titre non définitif)   La Montagne-Qui-Mange (titre non définitif) EmptySam 25 Juil - 12:25

Avant toute chose, je tiens à préciser que ces écrits ne se veulent en aucun cas ceux d'un professionnel (vous en conviendrez) mais d'un amateur écrivant en dilettante. Maintenant si je poste cette nouvelle ici, c'est en espérant en avoir des retoursconstructifs, qu'ils soient positifs ou négatifs. On en apprend tous les jours et je n'ai pas la prétention de manier le verbe à la perfection. Les critiques gratuites je m'en fou royalement aussi argumentez votre fiel comme votre miel je vous en serai reconnaissant. Donc voilà, pour résumer une oeuvre sans prétention autre que celle de m'être égréable et je l'espère que cela ira de même pour vous.
On vous aura prévenu !
L'histoire de cette nouvelle a pour cadre un monde fictif de mon cru, baptisé Koré et qui est issu essentiellement de ma passion pour l'histoire antique Grecque et Perse et que je qualifierais d'Ancient-Fantasy si ce néologisme n'existe pas déjà ailleurs. Mes sources d'inspirations sont nombreuses et variées et vont de Lovecraft à Howard en passant par Moorcock, thucydyde ou Xénophôn (dont le nom du personnage principal en est (très) fortement inspiré d'ailleurs) Jin Yong (un écrivain Chinois, maître du genre Wuxia que j'aodre également) et GRR Martin. Voilà, trève de blabla, ça commence ici :


Deux soleils dans un ciel à la robe pourpre. Deux soleils qui éclairent un monde en proie à l'obscurité des éons passés. Deux soleils : un jaune, grand et resplendissant; un autre rouge, petit et distant, qu'arborait fièrement le gonfanon perché à la pointe de l'un des innombrables minarets et tours aux dômes d'airain émergeant de l’antique cité en un cortège de lumière et d'éclats prismatiques. Ainsi apparaissait Ur-Kân dans le cœur des hommes, telle une armée victorieuse levant haut dans le ciel boucliers et lances à l'appel d'un général céleste.
Sous le regard insondable et orgueilleux de la titanesque Ziggurat qui crevait ciel et nuages, de hautes tours aux flèches ivoirines partageaient avec de somptueux palais de marbre les hauteurs d'Ur-Kân, la cité d’Airain, protégée à l'abris de murs millénaires dont la construction, étrangère aux habitants actuels, aurait fait se damner le plus glorieux des architectes.
Ur-Kân la Puissante, Ur-Kân le troisième soleil de Koré, Ur-Kân au coeur des Quatre-Mondes.
Tant de noms désignaient cette antique cité Gîsh sise au coeur de l'Amash, la Terre des hommes, l'une des innombrables régions du continent de Tamaq, où l’existence de l’humanité y était aussi hasardeuse qu’une herbe folle dans le désert.
Le visiteur, fourbu par les rigueurs et les dangers de l'Amash ne pouvait qu'être abasourdi par cet héritage glorieux d'un peuple oublié qui en son temps domina la moitié du monde. Restant médusé par cette fantastique apparition au faste et à la grandeur sans nom, il invoquait les signes protecteurs des sept courants vertueux, comme s'il était subitement appelé à comparaître devant un Dieu.
Mais la divinité de la première vision extatique passée, laissait rapidement le pas à une sinistre consécration, celle d'un monde miséreux fait de tentes boursouflées, de masures décrépies, de caravansérails nauséabonds, où l'on ne distinguait plus l'homme mais une masse grouillante répondant à d'obscurs desseins connus d'elle seule. Des marchands venus des Quatre-Mondes rivalisaient de gouaille et d'inventivité pour attirer à leurs étals des clients venus de tout Tamaq : ici un adipeux et obèse Vajah du lointain Oknofar, affalé sur un lit supporté par de vigoureux eunuques aux visages drapés, observant de la marchandise humaine d'un oeil lubrique; là des fermiers Gîsh, terrifiés par les remous d'un univers leur étant par trop étranger, marchandant le produit de leurs récoltes âprement gagné contre des bêtes de somme rachitiques; ici encore, un fruste Thoskè à la haute stature et au faciès de brute, arborant chignon et hache d'arme traditionnels, soupesant d'une main experte différentes armes aussi exotiques que létales; ou enfin, un colporteur de talismans et d’amulettes protecteurs hélant avec force miel une procession de longues robes carmines encapuchonnées marchant d’un pas lent et mesuré et fixant le sol d’un air absent. Celle-ci ne s'arrêta pas devant tel racolage, seule une capuche se redressa en direction du marchand véreux et d'un regard unique fit mourir dans sa gorge les derniers mots d'une phrase qui l'aurait voué à d'odieux tourments.
Tel un filet de sang s'écoulant inexorablement d'une plaie négligée, l'insigne cortège descendit l'artère principale du Souk des Espérant en une longue colonne prenant la direction des titanesques portes d'Airain.
Alors que la purpurine cohorte disparaissait derrière un bâtiment trapu, un hurlement hystérique retentit du Souk. Ci-tôt, une marée de badauds s'agglutina autours d'une yourte à demi repliée, d'où pendaient divers petits animaux dépecés, afin d’assister à ce qui ressemblait à l’attraction de la journée. Ils contemplaient avec un intérêt mêlé de crainte la femme qui venait de pousser ce cri enragé. C’était une Gîsh de haute stature, bardée d'un long surcot de cuir clouté sans manche qui lui révélait des bras bronzés et musclés aux avants bras protégés par de lourds bracelets de bronzes ciselés. Une large bande d'étoffe blanche aux nombreuses inscriptions rouges ceignait un long fourreau étroit et vide ainsi qu'une longue et ample jupe blanche de tissu épais dissimulant les pieds de sa furieuse propriétaire. Ses longs cheveux teints orangés et les peintures vives qui recouvraient son visage témoignaient de son appartenance à la Sororité de la Flamme-Rubiconde, mystiques-guerrières d’un ordre monastique énigmatique uniquement composé de femmes connues autant pour leur sagesse que pour l’habileté de leur bras. Selon leurs préceptes, elles étaient les gardiennes du sanctuaire d’Asi, lieu sacré ayant reçu le premier feu d’Ama, le soleil rouge, quand il mit fin au règne des Ténèbres Perpétuelles.
Celle-ci avait des yeux couleur d'émeraude, injectés de sang, le visage déformé en un affreux rictus de colère et pointait le contenu de son fourreau -une longue lame droite légèrement recourbée à un seul tranchant - vers une personne assise à une table au fond de la yourte. La cible de cette ire était un homme de grande taille au visage fermé, vêtu d’une robe du désert cachant à peine des muscles saillants. Son teint, jadis clair était aujourd’hui buriné par des années passées sous les feux du ciel de l’Amash, et ses courts cheveux d’or comme son regard à la pâleur glaciale finissaient d’afficher sa condition d’étranger. Il poursuivait néanmoins son repas, imperturbable, devant l'esclandre provoquée par la Rouge-Soeur, les yeux rivés sur son écuelle, la main discrètement posée sur un glaive couché sur ses genoux.
- Vermine ! -cria-t-elle- C'est toi ! Toi le misérable étranger qui est venu au sanctuaire d'Asi et qui a tué notre Shykie pour t'emparer du Flambeau Rubicond ! Ahhh ! Hurla-t-elle, le visage convulsé par la haine. Que n'ai-je pu être là pour t'occire à sa place ! Mais je vais réparer cette erreur, ici et maintenant sous l’œil courroucé d’Ama je jure de mettre ton corps démembré en terre pour que ton âme demeure à jamais prisonnière des Enfers-Qui-Guètent.
Les derniers clients qui n'étaient pas encore partis, déguerpirent de la yourte sans demander leur reste à mesure que la femme prononçait son discours vengeur. Nul parmi eux n'aurait souhaité être mêlé aux affaires de la Sororité de la Flamme-Rubiconde, ni encore moins être confronté à l'une de ses disciples.
- Je n'ai tué personne en ce sanctuaire, ni dérobé quoique ce soit. J’ignorai même son existence.
Répondit, avec un accent rugueux, l'homme qui n'avait toujours pas levé les yeux du contenu de son écuelle qu'il finissait sans hâte.
Sous les feux ardents de Sès, le soleil jaune, l'attroupement formé autours de la yourte paru frémir.
La Sœur de la Flamme-Rubiconde ne sembla même pas avoir entendu la remarque du réceptacle de sa haine et se jeta soudainement sur lui, sa lame tendue droitement vers la tête de son ennemi, parcourant les quelques mètres qui les séparaient avec une incroyable célérité.
- Meurs chien ! Éructa-t-elle.
D'un seul mouvement fluide et non moins rapide que la furie qui le chargeait, l'étranger projeta la table dans sa direction d'un seul coup de pied, dégaina son glaive et se cambra en une posture de riposte.
La Sœur ne fut pas gênée par l'obstacle et avec une grâce féline bondit par dessus la table pour frapper de taille en une étonnante acrobatie martiale.
Il para, non sans mal, l'attaque comme elle plongeait sur lui et pointa son arme devant lui pour repousser l'assaut de la furie.
Celle-ci, retombant au sol, sa longue jupe lestée de tiges métalliques tournoya autours d'elle comme les pétales acérés d'une fleur mortelle éclosant subitement et, d'un vigoureux mouvement de hanches, pivota vers son adversaire qui fut percuté par les tiges de bronze du vêtement, le projetant au sol avec le choc de l’inertie.
Au dessus des cris de stupeur et d'excitation de la foule se firent bientôt entendre de lointaines vociférations autoritaires.
Son épée tenue à deux mains, elle se rua alors sur son ennemi, toujours au sol, prête à lui porter une violente estocade avec tout le poids de son corps, ses yeux embrumés par des larmes de rage. Ce dernier attendit la charge - le temps lui semblait s'être soudain ralentit – et se concentra sur sa future action. Restant sur le dos, il attendit, encore, jusqu’au tout dernier instant, percevant jusqu’aux vibrations du sol comme la furie se jetait sur lui. Puis soudain, il pivota de côté, entendant le crissement du métal lui passer à un cheveu de son oreille, se ramassa sur lui même avec une agilité féline, banda les puissants muscles de ses jambes et percuta la Sœur en un violent coup de boutoir qui la fit emboutir plusieurs tables et tabourets, sa longue lame volant en un éclair d'argent pour aller se ficher dans une poutre quelques mètres plus loin.
Déjà sur ses pieds, il avait toutefois baissé son glaive, la paume de l'autre main ouverte dans la direction de la jeune femme, en un signe de paix, tandis qu'elle peinait à se relever.
- Je ne veux pas me battre contre toi, femme. Lui lança-t-il d'une voix calme et claire, à peine essoufflé par leur dernière passe d’armes. Je te répète que je n'ai pas commis les crimes dont tu m'accuses et je....
- Mensonges ! Hurla-t-elle de plus belle, désormais debout. Tu ES le meurtrier, Sœur Sinat me l'a dit avant de partir pour le Long Voyage ! Elle sortit un long poignard de la large bande d'étoffe qui la ceignait et pointa vers lui un index accusateur. Et maintenant je vais faire taire tes mensonges sous les flots de ton propre sang !
Au moment où elle s'apprêtait une nouvelle fois à se ruer vers lui, la foule de badauds fut fendue par un groupe d'une dizaine d'hommes portant la cuirasse d'airain lamellaire et le casque conique à haut plumet des armées des maisons princières de la cité Au-Cœur-des-Quatre-Mondes. Ils entouraient maintenant les deux combattants pointant vers eux une forêt de lances à large fer.L'un d'entre eux, qui semblait être leur officier aux vues de son plumet noir, s’avança d’un pas et s'adressa à l'étranger d'une voix emplie d'autorité.
- Par ordre de son altesse princière Abal-Tarko, de la maison Fa'darân, nous vous arrêtons pour atteintes aux intérêts de la cité d'Ur-Kân. Je vous somme de déposer les armes et de vous rendre pour subir votre châtiment !
A ces mots, Enophôn, l'étranger aux cheveux d’or, remarqua l’équipement, la détermination et le maintien de la formation de combat des gardes qui n'étaient pas celles de vulgaires soudards. D’un bref regard il jaugea rapidement ces nouveaux adversaires ainsi que le terrain. Non, ces hommes faisaient partie de la garde personnelle d’un des Princes d’Ur-Kân, des soldats disciplinés, entraînés à se battre et à tuer sans état d'âme, et qui de plus, étaient bien trop nombreux. Leur échapper serait une entreprise trop hasardeuse, aussi lâcha-t-il son glaive sur le sol.
Ayath, la Soeur dont la rage semblait laisser le pas à l'incrédulité, toisa ces hommes qui étaient sortis de nulle part pour reporter son regard dans la direction de son adversaire, à présent désarmé.
- Non ! Non non non ! Je dois le tuer, ne comprenez-vous pas ?! Elle tenait toujours son arme dans la main gauche. Il...
- Suffit ! Aboya l'officier. Ne vous mettez pas en travers de mon chemin, Sœur de la Flamme-Rubiconde. Mes ordres priment sur le respect que je porte envers votre ordre, aussi n'hésiterai je pas à employer la force contre vous si vous m'y forcez.
Ayath lui jeta un regard noir si terrible qu’il força l’officier à détourner les yeux, la rage de la sœur devenant presque palpable.
Ses phalanges étaient à présent blanches comme elle resserrait sa prise sur le poignard de toutes ses forces.
Les deux soleils avaient désormais disparus derrière de lourds nuages magentas annonciateur de la nuit, projetant une ombre sinistre sur le visage naguère harmonieux de la Sœur d’où ruisselaient des goûtes de sang mélangées à de la sueur. La tension était à son comble, tous les regards étaient braqués sur la jeune femme et le mur de lances qui se resserrait encore...
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