descente aux enfers

bon voilà je m'y colle!
ceci est le début de mon "livre", "roman", appelons ça un essai d'écriture.
chapitre 1! bonne lecture, et surtout pas d'hésitation aux critiques.
(ps : ceci est bien entendu ma propriété)



Le temple se réveilla dans le vacarme d'un tremblement de terre. Les disciples se levaient en hurlant de peur dans toutes les directions.
Elles prirent juste le temps d'enfiler leurs chausses de nuit pour courir sur les dalles froides de marbre bleu.

Alena resta, quant à elle, allongée quelques instants, le coeur battant, les yeux grand ouverts dans le noir de sa chambre.
Elle vivait ici, puisqu'il était de coutume que la grande prêtresse réside parmi les disciples. Elle devait demeurer seule, son fardeau commençait là. Mais Alena n'était pas du genre à obéir aveuglement aux règles qu'on lui imposait. Aussi, vivait-elle en secret le plus grand interdit qui soit.
Elle respira lentement et laissa s'échapper son esprit. Elle sentit la détresse dans le coeur de celle qui approchait.
Enfin elle se leva calmement, respira profondément, prit le temps de passer sa pelisse rouge et ouvrit la porte.
Il lui suffit de franchir le seuil pour que son aura se dépose sur toutes les jeunes filles qui se trouvaient là.
« L'affolement ne résoudra rien, que chacune retourne dans sa chambre et attende les apprenties. Aucune sortie jusqu'à nouvel ordre. Allez! », dit-elle d'un ton ferme.

La discipline revenue, l'ordre fut exécuté dans le silence et la promptitude.

Juste sur la pointe des pieds que même le marbre ne rendait audible, arriva Karmila qui avançait vers Alena.
« Mère »
« Entrez, Trinch'ä »
Karmila était passée Trinch'ä depuis peu. Elle avait accédé au rang supérieur de disciple et avait droit à une entrevue avec la grande prêtresse comme bon lui semblait.

Ainsi, elle précéda Alena dans sa chambre qui referma la porte sans un regard vers elle.

Elle s'assit sur le rebord du lit, rendu moelleux par l'édredon gonflé de plumes. Il n'y avait pas de luxe dans cette pièce austère. Ce n'était pas un endroit douillet, juste un endroit où dormir. Alena se dirigea vers l'âtre froid où un simple claquement de doigts suffit à enflammer les bûches. Elle resta silencieuse à contempler les flammes et le feu qui crépitait.

Puis, dans un soupir, plus qu'une exclamation : « Cela fait trois fois ».
Karmila n'osait prendre la parole, elle restait figée, le regard perdu sur ses doigts qu'elle agitait.
Enfin, Alena se retourna avec un léger sourire aux lèvres. Elle regarda la Trinch'ä avec tendresse, elle lui rappelait sa jeunesse, sa propre peur lors de l'annonce. Elle ne pouvait lui en vouloir.
Elle s'avança lentement, se mit à genoux devant son amie, puis lui prit les mains en constatant qu'elles tremblaient. Elle raffermit son geste pour lui donner de l'assurance.

- « Il est temps cette fois, cela fait trois fois », soulagement ou résignation, elle ne saurait dire, elle avait attendu cet instant depuis tant d'années.
Karmila se jeta à son cou dans un déluge de larmes. Alena la berça de longues minutes, la laissant pleurer tout son soûl.

Mais le temps passa sans que cesse les pleurs. Elle dû prendre sur elle pour s'extirper des bras de son amie.
Elle prit son visage entre ses mains, leurs fronts se touchaient, leurs yeux étaient plongés dans l'âme de l'autre.

- « Ma douce, mon amie, ma tendre, elle chuchota ces mots, juste pour Karmila, le temps est venu, nous le savons toutes les deux. A la différence, c'est que j'ai accepté mon destin voilà longtemps déjà ; ma douce tu dois vivre à présent avec mon souvenir, tu es la seule en qui j'ai confiance ».

Elle recula et constata que son amie s'était reprise. Elle parvenait même à sourire légèrement, ses commissures se soulevaient par moment.
Alena se releva et se dirigea vers son chiffonnier sur lequel était posé un coffret en bois blanc, seul objet qui faisait de cette chambre, la chambre de la grande prêtresse.
- « Aide moi à présent » le ton redevint ferme.

Karmila lui ôta sa pelisse rouge qui glissa au sol en dévoilant son corps nu. Elle l'avait déjà vu maintes fois, mais elle ne s'habituait pas aux nombreuses cicatrices qui balafraient son dos. Résultat de tant de rituels, tant de sacrifices de chair au nom de Filma'ez. Mais elle avait récolté la plupart d'entre elles lors de sa nomination et n'en avait jamais réellement expliqué les circonstances. Pourtant Karmila partageait sa souffrance où bien des nuits, elle restait aux cotés de son amie pour lui mettre du baume sur ces cicatrices qui saignaient sans raison apparente et qui la meurtrissaient plusieurs jours d'affilée en l'obligeant à rester alitée.
Mais il n'était pas temps d'y penser, la Trinch'ä devait brosser la masse rousse qui glissait jusqu'aux reins d'Alena. Depuis quelques années déjà elle inventait toute coiffure susceptible de rendre la grande prêtresse sublime à chacune de ses apparitions. Et pourtant cette nuit ses mains tremblaient en nattant les mèches rouges et en les enroulant sur elles-mêmes.
Malgré la tension palpable Alena demeurait calme et Karmila le sentait. Elle dût prendre sur elle pour reprendre une respiration normale.

Alena l'observait dans son miroir ne la quittant pas des yeux. Elle qui trouvait toujours les mots pour la réconforter, demeurait muette. Chacune se préparait mentalement à se qui allait se passer en cette nuit particulière, mais aucune ne voulait réellement que cela arrive. Elles se mirent à pleurer en silence sans se cacher l'une de l'autre, laissant couler leurs larmes sur le plancher.
Mais que pouvaient-elles faire? Alena avait accepté son destin bien avant de rencontrer Karmila, bien avant de connaître le bonheur. Mais depuis, tout était chamboulé, ses plans, ses projets, ses certitudes.
La Nuit était là, et elles étaient prisonnières de leur destin réciproque.

Dans le silence absolu, Karmila se dirigea vers le coffre à vêtements d'où elle sortit la robe de cérémonie. En soie bleu-nuit avec la manche en dentelle noire, elle paraissait simple, pourtant chaque détail prouvait que cette robe était unique.
Un décolleté plongeant jusqu'au nombril, juste assez ouvert pour laisser paraître la naissance des seins.
Le frou-frou du tissu perturbait l'absence du temps.

Alena revêtit son armure de soie à regret. Elle s'ajustait sans faux plis, comme si la robe avait été cousue sur elle.
Ensuite, elle ouvrit le coffret posé sur son chiffonnier d'où elle tira un collier lourdement travaillé. Il semblait peser tout le poids du monde et pourtant la finesse de la chaîne était trompeuse. Le pendentif blanc accroché était aussi gros qu'un oeuf. L'opacité de la pierre valait sans peine la plus trouble des eaux. On n'apercevait uniquement le dessin effacé d'une harpe qui projetait des éclairs.
Alena était fin prête pour affronter les événements à venir.
« Nous y voilà » souffla t-elle dans un murmure...

hou là, u n'a pas été improductive pendant ton séjour loin de nous, je lirais ça demain.

Pareil pour moi!

Et pour moi bin tu sais déjà ce que j'en penses !

perso j'accorche pas.

salult!
merci d'avoir tout.
dragon noir, qu'est-ce qui fait que t'accroches pas?
l'histoire? le style? l'ensemble?
j'aimerai connaitre le fond de ta pensée pour remedier si je peux!
merci

ben c'est le style de texte surtout, c'est pas le genre de texte dont j'ai l'habitude et ceci parce que je ne les aime pas.

L'idée du texte est vraiment original, j'ai bien aimé lire cette idée.
Quelques fautes de français sont peut-être à corriger.
Sinon, je dois avouer que le texte n'est pas "accrocheur"... Je ne sias pas si il y a une suite ou un prélude a ce texte, mais on dirait qu'il manque quelque chose...Une sorte d'intrigue ou une attente particulière venant d'un personnage.
Sinon, je ne peux que te dire Wow pour l'ensemble du texte.

merci nyx!
effectivement, il y a une suite à ce texte, je ne vous ai pas mis le chapitre entier!
en meme temps c'est vrai qu'il est sorti de son contexte, prélude et suite, donc à froid ça rend forcément moins bien!
et puis comme j'ai toute l'histoire dans ma tête pour sûr je ne vois plus les "défauts"!

Exactement!

Continue comme cela! Et peut-être... pourrions-nous lire la suite?

je suis entrain de retravailler la suite justement! je me disais que peut etre vous n'aimeriez pas! enfin c'est à vous de juger!