FANTASY
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
FANTASY

Venez parler de vos fantasy
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Ce n'est pas mon histoire

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
lissoue




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 27/08/2007

Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire EmptyLun 27 Aoû - 11:08

Je m'essaye à l'écriture donc si vous pouviez me donner votre avis... Pour l'instant je ne mets que la première moitié du chapitre 1 pour ne décourager personne... Faîtes moi signe sin vous voulez la suite... Very Happy


CHAPITRE 1


Parce qu’elle aimait observer le coucher du soleil sur la mer, les soirs d’étés, Maden, sortait souvent de chez elle, au crépuscule, sans rien dire de ses escapades à son mari et allait se poster en haut des falaises de granit pour admirer la mer en contrebas, illuminée par les derniers rayons rougeoyants d’un astre à l’agonie. Elle s’asseyait, au bord de l’abîme et se délectait de la brise légère qui lui caressait le visage, lui donnant ainsi, la liberté qui manquait à son
être.
Elle n’était pas de celles qui bravent l’autorité et c’était là sa seule petite folie, bien minime comparée au plaisir de ces quelques minutes qu’elle passait en tête à tête avec la nature. Elle se plaisait à se répéter ce genre de phrases qu’elle avait lu dans les quelques livres qui lui avaient été donnés.
C’est pourquoi, ce jour là, alors, qu’elle se précipitait vers son point de vue habituel, prenant garde cependant à ne pas glisser sur le chemin encore boueux de la pluie qui était tombée la veille, elle aperçut avec contrariété la silhouette d’un homme de grande taille, qui se tenait debout, juste à l’endroit où elle aimait s’asseoir. Il restait immobile, comme s’il avait été de pierre et non de chair. Maden ne distinguait pas son visage, pourtant elle en était, sûre, ce n’était pas un homme du village. Sa stature était plus imposante et son port plus digne que les paysans, voûtés par leur labeur. Et surtout, une aura différente émanait de lui, qui la charma et l’incita à s’approcher, malgré le danger qu’elle pouvait encourir à adresser la parole à cet inconnu...
Il ne se retourna pas quand elle fut près de lui, pourtant elle en était persuadée, il ne pouvait que l’avoir entendu, elle n’avait pas cherché à se faire silencieuse. Elle attendit quelques instants, pour voir s’il émanait de cet homme la moindre réaction, tout en profitant du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Elle finit cependant par se décider à briser le silence:
_ Ce paysage est sublime, vous ne trouvez pas?
L’homme ne répondit pas pendant quelques minutes... Marie s’apprêtait à reprendre la parole, songeant que sa voix avait peut-être était couverte par le bruit des vagues mais n’y croyant guère, quand il déclara d’un ton neutre:
_ Oui, c’est vrai!
Maden un peu déçue de cette réponse laconique, ne put s’empêcher d’avoir une pensée sarcastique sur la longueur de réflexion de cet homme pour sortir une phrase si vide de sens. Il ne devait pas être facile de mener une conversation avec cet inconnu. Elle effaça bien vite ces idées peu chrétiennes de son esprit et décida de ne point entamer plus loin la discussion, si son interlocuteur se révélait si peu bavard.
Mais l’homme semblait revenir à la vie car il se mit à fouiller dans le sac qu’il portait jusqu’à présent sur le dos, et en extirpa, un petit paquet, qu’il tenait avec la plus grande précaution. Il retira le papier qui recouvrait l’objet semblant lui tenir tant à coeur et découvrit ainsi une petite figurine en bois peint:
_ Reconnaissez-vous cette personne?
Maden fronça les sourcils, tout en se penchant sur la chose. Au premier abord, elle distinguait une jeune femme svelte et un animal, se tenant près d’elle. Là, s’arrêtait ce qu’elle pouvait distinguer:
_ Je crains d’avoir besoin de lumière pour l’identifier!
_ Bien, menez moi chez vous, alors!
Revenir en haut Aller en bas
Eussé
Maître bourdon
Eussé


Masculin
Nombre de messages : 281
Age : 48
Date d'inscription : 17/10/2006

Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Re: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire EmptyJeu 30 Aoû - 11:34

Bonjour,

Le passage est un peu court pour se faire une idée mais voici qq observations :

- J'aime le début, c'est bien écrit
- S'il s'agit de la moitié du premier chapitre alors je le trouve très court (même remarque qu'à Thomas)... peut-être vaut-il mieux en faire un prologue ?
- Les dialogues avec l'homme me semblent peut naturels... je ne suis pas sur qu'une jeune femme rencontrant un inconnu aussi peu bavard soit des plus avenantes
- L'inconnu me parait bien sauvage et je trouve que ses répliques sont trop dures... si un type apparaissait sans me dire ni bonjour ni merde je pense que je lui dirai d'aller se faire foutre avec ses questions.
- On parle de Maden, puis à un moment on voit écrit "Marie" ? J'imagine que c'est un erreur de correction ?
Revenir en haut Aller en bas
http://trois.petits.trolls.over-blog.net/
lissoue




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 27/08/2007

Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Re: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire EmptyDim 2 Sep - 12:09

Bonjour Eussé et merci d'avoir lu mon texte...

- Pour la longueur du chapitre, il me semblait que pour un prologue ça aurait été un peu long, j'ai donc décidé d'en faire un simple chapitre, après tout pourquoi pas... Mais je vais essayer d'allonger les suivants.
Pour ce qui est des dialogues: dans le texte je précise qu'elle est attirée par cet homme, il est différent, elle tient vraiment à lui parler, et à assouvir sa curiosité. Une expliquation viendra plus tard dans l'histoire...
- C'est la même chose pour l'inconnu, on apprend plus tard pourquoi il se comporte ainsi, mais peut-être que je devrais revoir le dialogue, je vais y réfléchir...
- Et sinon, oui c'est bien une erreur de correction. J'ai changé le prénom de la femme au cours du chapitre et je me suis mal relu!

Voilà, je vais mettre la suite du chapitre en espérant que tu continues de me lire...

Maden le savait, elle aurait dû refuser, que se souciait t-elle donc du bien être d’un parfait inconnu, qui lui donnait des ordres en plus? Mais l’injonction était si ferme, et semblait si certaine d’être exaucée sur le champ, qu’elle n’osa pas le contrarier. Elle l’emmena donc vers le village, ne songeant plus aux rumeurs qui pourrait courir sur son compte si quelqu’un la surprenait au côté d’un homme, à la nuit tombée, et même la crainte que ce soit un voleur ou un assassin s’effaça de son esprit, pour ne laisser place qu’au but qu’elle s’était imposée: le satisfaire à tout prix, car elle ne pouvait faire autrement.
Malgré la lumière déclinante, elle avait pu apercevoir son visage et découvrir que c’était un homme dans la force de l’âge, aux traits fins et dignes et aux yeux brûlants, qui donnaient à ses regards le charme éclatant, d’un jeune homme fougueux et exalté, plein de passions dévastatrices. Oui, c’était exactement ça, il dégageait autour de lui, tout ce qui manquait à Maden, et lui insufflait les joies qu’elle aurait aimé voir dans sa vie...
Elle eut un sourire amer en pensant à son mari, qui en ce moment même buvait probablement dans une des tavernes du coin, et ne serait pas là pour les déranger. En entrant chez elle, elle vit sa fille, assise tranquillement dans un fauteuil, lisant à la lumière d’une bougie. Elle leva un regard surpris vers sa mère quand elle la vit entrer suivi d’un inconnu mais celle-ci ne lui prêta guère attention et se contenta de s’emparer de la bougie qui éclairait sa lecture.
_ Remontrez-moi cette figurine, s’il vous plaît!
Il la lui tendit, sans grand espoir d’avoir une réponse favorable à sa question, sembla t-il. Maden approcha la bougie de la femme, et chercha une ressemblance quelconque avec quelqu’un de sa connaissance. L’animal était un chat au pelage gris et blanc, tout ce qu’il y a de plus commun, elle ne s’attarda pas dessus. Le visage de la jeune fille lui disait peut-être vaguement quelque chose, mais elle aurait été incapable de dire à qui il appartenait, elle dut alors se résoudre au bout de quelques minutes à répondre au visiteur:
_ Je suis désolée, je ne crois pas connaître cette personne.
Il poussa un soupir de résignation, comme-ci ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait cette réponse. Il insista cependant:
_ Etes-vous bien sûre? Cette jeune fille doit être à présent une dame d’un certain âge. Cherchez encore, je vous prie!
Malgré le ton poli de la question, Maden ne s’y trompa pas, c’était un ordre donné par un homme habitué à se faire obéir. Elle ne put que s’incliner devant cette autorité songeant qu’il devait probablement avoir quelques domestiques à son service, et donc par conséquent être un homme riche, peut-être même de haute naissance... Elle se fit plus humble dans ses manières. Puis, alors qu’elle reposait ses yeux sur la figurine, le doute s’insinua en elle, pour peu à peu devenir une certitude. Elle chuchota d’un ton hésitant:
_ Si, tout compte fait, je crois bien que je la connais...
Elle sentit l’homme retenir sa respiration, un fol espoir s’emparant de lui.
_ Ces yeux gris... Je ne peux pas me tromper... Ils sont si caractéristiques... Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir plus tôt...
Elle laissa passer un temps, se demandant ce que cet inconnu pouvait bien vouloir à une vieille dame, qui n’avait jamais fait d’histoires. Elle scruta le visage de l’homme qui se trouvait en face d’elle. Un panel d’émotions se lisait à présent sur son visage, comme si son regard n’avait pu contenir plus longtemps tous ses

sentiments et s’étaient étendus au reste de son corps. Elle n’y décrypta aucune mauvaises intentions.

_ C’est la vielle Clair!
Sa fille redressa la tête à l’énonciation de ce nom, cherchant à comprendre ce qui se tramait tandis que l’inconnu attendait d’avoir quelques précisions.
_ Ca fait un bon moment qu’elle vit dans le village. C’est elle qui m’a appris à lire et à écrire. Elle est gentille mais elle ne sort pas souvent de chez elle ces derniers temps, et à ma connaissance personne n’y est jamais rentré.
_ Où se trouve sa maison?
Maden hésita quelques instants mais finit par répondre:
_ Je vais vous y conduire...
Cinq minutes plus tard, n’ayant croisé âme qui vive, ils arrivaient devant une petite demeure, située dans une impasse sombre et crasseuse, qui semblait vouloir s’effondrer au moindre souffle de vent. La villageoise s’empressa de prendre congé et s’en alla retrouver son lit, sans perdre plus de temps. Il était inutile qu’une commère, l’ayant aperçu derrière sa fenêtre avec un homme, aille jacasser des insanités sur son compte.
Pourtant une question persistait: Que faisait ce jeune homme en possession d’une figurine représentant une femme qui n’avait jamais causé d’histoires à quiconque?
Plus tard, quand les villageois découvriraient la disparition de Clair et feraient courir toutes sortes de rumeur sur son compte, Maden serait la seule à connaître une infime partie de la réalité...
Revenir en haut Aller en bas
Eussé
Maître bourdon
Eussé


Masculin
Nombre de messages : 281
Age : 48
Date d'inscription : 17/10/2006

Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Re: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire EmptyMar 18 Sep - 12:05

C'est un début d'histoire intéressant et on a envie de connaître la suite... qq constructions de phrases me gênent un peu, de même que "mari" (que j'aurais remplacé par "époux") ou bien "cinq minutes plus tard (que j'aurais remplacé par "quelques instants plus tard")... la minute est une notion trop moderne je trouve et nécessite que le temps puisse être comptabilisé (montre, horloge), or peut être que cela est le cas dans ton livre mais souvent l'action se passe dans un monde qui n'a pas encore inventé ces instruments !?... Par ailleurs je persiste à dire que cette Maden se laisse un peu trop facilement commander ! Cool
Revenir en haut Aller en bas
http://trois.petits.trolls.over-blog.net/
lissoue




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 27/08/2007

Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Re: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire EmptyLun 8 Oct - 19:18

Un p'tit moment que j'avais pas mis de suite, mais j'ai plutôt galéré pour l'écrire... Mercii de me lire Eussé et de me conseiller... Smile

CHAPITRE 2


Je m’y trouvais enfin, devant cette porte que j’avais rêvé de voir depuis tant d’années. On m’avait souvent répété, que je ne vivais que d’illusions, et pourtant j’avais persisté dans mon entêtement et j’y étais enfin. Malgré la tâche qui m’attendait à présent, mon coeur se fit plus léger. Je ne pus attendre le matin pour frapper et découvrir le visage d’un être que je n’avais pu me représenter jusqu’à présent que grâce à une statue immobile et muette, sans vie.
J’entendis une chaise heurter le sol et une démarche hésitante se dirigeait ver l’entrée. J’attendis encore un peu puis la voix d’une vieille femme s’éleva:
_ Qui est là?
_ Bonjour madame, je m’appelle Lario...
Il y eut un silence comme-ci la femme cherchait dans sa mémoire le souvenir d’un homme se prénommant ainsi:
_ Je ne connais personne de ce nom!
Elle entrebâilla tout de même la porte; je supposai que la curiosité l’avait emportée sur la prudence. Mon regard se posa alors sur un corps frêle, noueux, vêtu d’une vieille robe de paysanne, plus un haillon qu’un véritable vêtement. Cet être qui se tenait à présent face à moi respirait la fragilité, la douleur et même l’ennui.
S’il n’y avait eu ces grands yeux gris, que l’on m’avait si souvent décris, j’aurai cru m’être trompé de personne.
_ Qui êtes-vous?
_ Je suis écrivain, j’aurais des questions à vous poser...
C’était une entrée en matière un peu brutale, surtout à cette heure avancée de la soirée, mais il fallait que j’éveille son attention, pour qu’elle ne me claque pas la porte au nez ou ameute tout le voisinage. Elle resta interdite l’espace de quelques secondes, avant de répondre:
_ Je n’ai rien à dire. Que recherchez-vous?
Elle semblait s’apprêter à me congédier mais j’attaquai de façon encore plus directe:
_ Loé, vous êtes bien Loé?
Alors l’expression de son visage changea. Je ne sus déterminer quel sentiment l’emportait en elle, la peur, l’incrédulité, probablement la curiosité. Toujours est-il qu’elle me fit entrer sans attendre.
Je pénétrai dans une pièce à la pauvreté évidente. Une petite cheminée à l’âtre noircie par le manque d’entretien dans un coin, un lit, une chaise, une table, quelques ustensiles de cuisine et la maison était décrite. J’aperçus un petit tas de livres dans un coin, me demandant comment elle avait réussi à se les procurer. L’endroit n’était que solitude et désoeuvrement.
Je me tournai vers cette vieille femme à la chevelure immaculé retenue par un simple chignon, vers ce visage ridé qui semblait regretter d’être encore en vie. Elle m’invita à m’asseoir et attendit. La patience ne devait cependant pas être une de ses qualités car elle finit par lancer, voyant que je ne réagissais pas, dans le silence devenu pesant, d’une voix chaude bien qu’éraillée par le temps:
_ Comment me connaissez-vous?
_ Je viens de Cardane... Je cherche à vous réhabiliter...
Loé me scruta, soupçonneuse avant de répondre:
_ Pour qui vous prenez-vous? Vous ne croyez pas que c’est assez douloureux d’avoir été exilé sans qu’en plus des gens indiscrets et impolis de votre sorte viennent remuer le passé?
Je restai interdit devant cette tirade si directe. Je n’avais pas pensé à ce genre de difficultés quand j’avais entrepris le projet de la retrouver, et j’eus honte de ma présomption.
_ Je cherche juste à vous aider, si vous me confiez votre histoire, je pense avoir la possibilité de relancer votre procès...
Il y eut quelques secondes de silence, avant qu’elle ne reprenne la parole:
_ Vraiment? Et pour quelles raisons, je vous prie?
_ Eh bien comme je vous l’ai dit en me présentant, je suis écrivain. Je me suis intéressée à votre cas car quelqu’un m’a parlé de vous, et j’ai entrepris le projet de faire la lumière sur... enfin... à propos de ce qui vous est arrivé...
_ Je crois que tout a été dit au moment du jugement et que c’était parfaitement clair!
Sa voix était sèche, et l’expression qu’elle affichait ne m’encourageait pas à continuer, pourtant je m’obstinai:
_ Justement, j’ai bien étudié les textes de loi et le archives du procès, et j’y ai trouvé des failles! Je pense sincèrement parvenir à ce que l’on revienne sur votre cas de façon plus équitable.
_ Qui vous dit que je le désire?
_ Pourquoi ne le voudriez-vous pas?
_ Cela peut très bien n’aboutir q’à une réitération du précèdent jugement et dans ce cas je me serais fait de faux espoirs.
_ Faîtes-moi confiance, cela n’arrivera pas. Vous allez pouvoir revenir vivre chez vous.
Le visage de la vieille femme prit une expression dubitative:
_ Mon chez-moi c’est ici. J’ai été exilée... Le mal ne pourra jamais être effacé.
Je cherchai désespérément des arguments. On m’avait prévenu pourtant mais je n’avais rien voulu savoir, si sûr de moi:
_ Peut-être que l’on ne peut pas revenir en arrière mais on peut tenter de réparer quelque peu... Rétablir les faits.
Loé resta songeuse plusieurs minutes. Je ne pouvais deviner ses pensées mais je sentais que quelque chose bougeait au fond d’elle. Ce qu’elle avait pu être à l’heure de sa gloire, cherchait à sortir à la surface. Quand elle releva ses yeux vers moi, je vis la flamme qui s’était rallumée dans son regard. Elle illuminait son visage, devenu méconnaissable.
_ Qu’est-ce qui me prouve que vous n’êtes pas juste un profiteur, cherchant à faire fortune sur le dos des gens?
Je m’attendais à cette question, et je savais donc ce que je devais répondre:

“Oh Atlantis,
Ville des poètes,
Cité de lumière
Oh Atlantis,
Bénis des dieux”...

Loé éclata de rire. Un rire presque nostalgique, sans joie réelle, mais je sentais que j’avais marqué un point. Si j’avais encore des doutes sur l’identité de cette vieille femme, à présent, ils étaient tous envolés. Drefal l’avait prévu: “cite-lui ce bout de phrase, si elle ne te fait pas confiance... Elle se mettra à rire et te fera un petit commentaire méprisant...” Et en voyant cette prémonition se réaliser, je compris la complicité qui avait existé entre ces deux être... Ou du moins j’en saisis une infime partie.
_ Quelle horreur... Une véritable insulte à Maedia...
La référence à la déesse des arts me fit sourire. Elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes de son peuple qui ramenait tout aux différents dieux, et ne pouvait s’empêcher de les citer à tout va.
_ Tu connais Drefal?
_ C’est lui qui m’a parlé de vous, et m’a aidé à retrouver votre trace...
Elle poussa un soupir de regret:
_ J’aimerais tant le revoir rien qu’une fois avant de mourir!
Je sautai sur l’occasion:
_ Justement si vous acceptiez de m’aider, vous pourriez faire plus que le revoir, vous pourriez à nouveau vivre avec lui!
Elle plongea son regard empli de tristesse dans mes yeux attentifs, et je pus y lire une pointe d’espoir... infime certes... mais l’espoir était là et je sus que j’avais remporté la première phase de la guerre. Elle allait me raconter son histoire...
_ Que voulez-vous savoir?
_ Tout... depuis le début...
Loé réfléchit quelques instants.
_ Je crois que le mieux serait de remonter, à l’époque où je vivais encore parmi ma tribu natale.
J’acquiesçai et me saisis de parchemins et d’une plume qui se trouvaient dans mon sac. Elle aperçut alors la figurine qui m’avait permis de la retrouver:
_ Qu’est-ce que c’est?
Je me saisis de l’objet et le lui tendis sans un mot. Elle suivit le contour de la statuettes du bout du doigt, dans un geste plein de douceur. Les larmes lui montèrent aux yeux.
_ C’est grâce à elle que vous êtes parvenue à me dénicher? C’est probablement Maden qui vous a indiqué ma présence... C’est une gentille fille... Mais son mari est stupide et j’ai bien peur qu’elle n’ait des problèmes un jour à force de traîner en dehors de la ville à la nuit tombée...
Je la laissai parler, préparant mes affaires pour recueillir les secrets qu’elle allait me délivrer.

J’ai écris pendant plusieurs heures, sans m’arrêter. J’ai peu à peu découvert cette femme qu’était Loé... Belle et colérique. Imparfaite et pourtant merveilleuse. Je retranscris à présent au propre ce qu’elle m’a confié car j’en suis certain à présent, elle ne méritait sûrement pas de finir sa vie dans une vielle chaumière, dans la solitude et la pauvreté. J’écris donc pour elle, pour Drefal que j’affectionne comme un père, et pour moi aussi..
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ce n'est pas mon histoire Empty
MessageSujet: Re: Ce n'est pas mon histoire   Ce n'est pas mon histoire Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Ce n'est pas mon histoire
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FANTASY :: Ecriture :: Tous vos textes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser