Punishment Park ¤By Lyra¤

1. Raccourcit
Il était un peu tard. Il fallait qu’ils rentrent à présent. C’est mal de traîner dehors alors qu’il fait noir. C’est un peu dangereux, surtout pour deux mineurs de 17 ans à peine. Bill lui n’aimait pas ça, la nuit. Il avait peur des présences qui pouvaient bien rôder dans le noir. Chaque petit coin sombre, il le scrutait avec attention, de peur qu’un animal ne lui saute dessus ou pire, qu’un homme en sorte. Il était très froussard, dans le fond, le petit efféminé. Le vent n’améliorait pas son état d’inquiétude, faisant bouger les arbres don l’hiver avait arraché les feuilles, semant le sol d’ombres monstrueuses au claire de lune. Bill tenait fébrilement la main de son jumeau. Ce dernier, Tom, n’avait pas peur, pas du tout. Il était serein. D’ailleurs, s’il paniquait aussi, qu’est ce que ça donnerait avec son frère? Tom n’avait jamais peur de rien, c’était un jeune homme, lui, pas une tafiole. C’était un peu son frère la tafiole avec ses aires féminins et son comportement de diva. Mais, il l’aimait bien quand même. Il était craquant son frère, bien qu’un peu PD sur les bords.
Le temps passait. Leur mère allait commencer à s’inquiéter. Et ils étaient encore loin de la maison. Pour gagner du temps, Tom décida de couper par le petit sentier qui se faufilait dans la forêt.
- Ha non Tom! Ha non! Je vais pas là dedans moi! Ça pullule de gros pervers! S’écria Bill.
- Bill, t’es vraiment trop con, soupira Tom en s’avançant vers les grands arbres bordant le sentier.
- Merci…souffla Bill.
- C’était pas un compliment.
- Je le prends comme tel…
Tom soupira. Bill refusait de faire le moindre pas vers le sentier.
- Bill, je suis là, il ne va rien nous arriver.
- Ouais, c’est ce qu’on dit toujours! Et puis après, on se plein de se faire agresser! Moi, je préfère passer par la ville.
- Si tu veux. T’iras tout seul.
Tom s’engouffra dans la forêt et disparut dans le noir. Bill resta planté sur le trottoir. Fixant le trou obscure que formait le chemin dans les arbre. La Lune répandait sa poussière argentée sur la cime des arbres, rendait l’endroit d’autant plus inquiétant, pour Bill. Lequel commença à paniquer sérieusement.
- Tom? Tom reviens! C’est pas drôle du tout!
Il grelottait dans le froid, les bras croisés, les genoux serrés. Il claquait des dents comme un castor et regardait partout autour de lui.
- Meow, fit un chat de gouttière.
- YAAAAAAH!!! Hurla Bill.
Il avait peur d’un simple chat. Le petit félin vînt se frotter à ses jambes en ronronnant.
- Ha non, pas ça! On me l’a déjà fait celle-là! Dégage saleté!
Il donnait des petits coups de pieds, sans oser faire de mal au chat évidemment. Comme il s’y attendait, le chat de mit sur ses pattes arrière et griffa son jean serré.
- Eh! Mais non! Mais non, allé dégage sale bête!
Il remuait sans trop oser sauter, sinon il ferait du mal à la pauvre petite bête qui lui mettait son jean en lambeaux et ses jambes en sang. Le chat ronronnait. Il faut croire que Bill ressemblait à un arbre à chat.
- Tom! S’il te plaît! Aide-moi!
Mais qu’est ce que ferait Bill sans son Tom. Imaginez trente secondes, il se ramasserait toujours tête la première dans la boue. Mais Tom était toujours là.
- Eh ben, toujours aussi débrouillard toi! S’écria Tom en surgissant de la forêt, faisant sursauter son imbécile de frère. Allé, pchiiiit!
Le chat s’en alla. Bill sourit comme un soleil.
- Merci, remercia-t-il.
- Mais de rien mon chou… dit Tom en ricanant.
- Ha non! Pas ça Tom! Pas ça! Tu sais que j’aime pas! S’écria la diva.
- Oui, je le sais très bien. C’est pour ça que je le dis. Mon chou.
Il prit son frère bouillonnant de colère en passant son bras sur ses épaules, puis le fit avancer vers le sentier.
- Non! Cria Bill au bord des larmes.
- Mais allé, poule mouillée!
Tom poussa Bill dans les fourrés. Bill avait eu raison de ne pas vouloir y aller. Mais Tom en avait décidé autrement. Bill s’agrippait de plus en plus au pull de son jumeau tandis qu’ils s’enfonçaient dans la noirceur de la forêt.

2. Un ange sur la Lune
Des faisceaux de rayons de Lune perçaient l’épaisse canopée, répandant leur lumière argentée sur des bouts de bois morts à l’allure de monstres imaginaires. Le hululement d’une chouette dans les cimes déchirait un silence parfait. Le calme et le mystère régnait dans l’obscurité de la forêt, comme si un étrange songe ne voulait pas se dévoiler.
Le petit sentier qu’empruntait les jumeaux devenait de plus en plus étroit et de plus en plus sombre. Il s’enfonçait dans la noirceur des bois silencieux. Bill tremblait comme une feuille morte en s’agrippant solidement à son frère. Ce dernier semblait de plus en plus soucieux.
- Je… je ne reconnais plus le chemin, bafouilla Tom. D’habitude, c’est toujours tout droit et ça ne se rétrécit pas comme ça. On s’est peut-être…
- Perdu?! PERDU?! Tom! C’est ta faute! S’écria Bill au bord des pleures.
- Mais non, on est pas perdu, soupira Tom. On a juste peut-être prit un embranchement qu’on ne voit pas de jour!
- Co… comment ça? Tu dis n’importe quoi toi ma parole! Tu veux pas avouer qu’on est perdu!
- Je te dis qu’on s’est juste trompé de route! Il suffit de faire…
- Marche arrière? Coupa Bill en s‘arrêtant. Très bien, allons-y tout de suite. Moi, ça me fiche les boules cet endroit.
- Non! Il suffit de faire le point par où on est passé.
Une présence fit bouger les fourrées. Bill sursauta et se jeta dans les bras de Tom.
- Trouillard, c’est sûrement qu’un lapin, fit celui-ci.
- C’est aussi peut-être un gros sanglier! T’imagine? Fit remarquer sournoisement Bill.
- Mais non, abrutie…
- Comment? T’as dit quoi là?
- Que quoique ce soit comme animal, c’est parti! Se corrigea Tom.
- Hein… j’avais cru entendre autre chose… Soupira Bill.
- T’as des hallucinations, mon chou! S’écria Tom en ricanant.
- Hein? Répète?!
- T’as des hallucinations, ho regarde un hibou! Dit Tom en pointant les branches des arbres du doigt.
- Où ça?!! S’étonna Bill en regardant partout tout en s’abaissant, craignant que le hibou imaginaire ne lui frôle le crâne.
- Trop tard! Il est parti! Bon, et si on se remettait en route?
- Bonne idée. Moi, je commence à avoir froid. Et j’ai mal au ventre en plus.
- Ça doit être tes règles…
- Quoi?!
- Dépêche-toi ça gèle! Se corrigea une troisième fois Tom.
Il empoigna Bill par la main et le tira de force pour le faire avancer. Le hululement de la chouette retentit dans les hauteurs. Le cris lugubre fit blanchir Bill encore plus qu’il ne l’était déjà. Il s’arrêta soudain, le regard pointé vers le ciel qu‘on pouvait voir à travers un trou dans la canopée. On y voyait la Lune. Tom se retourna et s’écria:
- Allez, viens! Je sais c’est bien beau la Lune mais on a pas que ça à faire!
Il poussa son frère à avancer, mais Bill ne daignait pas faire un pas.
- Quoi? T’as vu un hibou? Demanda Tom, exaspéré.
- Non. Plus gros.
- Un grand duc?
- Encore plus gros.
- Une oie sauvage?
- Non, trop petit.
- Quoi alors? Un albatros? Y’en a pas ici! Allé viens! S’écria Tom qui commençait à perdre patience.
- Un ange, répondit Bill le plus naturellement du monde, les yeux toujours levés vers l’astre de la nuit.
Tom leva les sourcils et pouffa de rire.
- Ha, ha! Toi, tu dois manquer de sommeil! Se moqua-t-il.
- Je te dis que c’était un ange! Répondit méchamment Bill.
Tom n’était pas habitué à voir son jumeau dans une colère pareille. Il fit au moins trois pas en arrière.
- Bill, je m’inquiète pour ta santé mental. Allez, viens, on va rentrer, hein. Tu me fais un peu peur, t’es tout pâle. Et puis en plus, tu vois des trucs qui n’existe pas. Tu dois avoir la grippe…
- J’ai pas la grippe. J’ai vu un ange! Un homme avec des ailes de plumes blanches!
- Ouais… toi, tu t’es pas encore remis de la fête d’Halloween.
- Mais Tom! Hurla Bill en claquant du pied. Regarde!
Tom leva le nez en l’air. Il y avait bel et bien un homme avec une paire d’aile dans le dos qui décrivait des cercles dans les aires. Tom se frotta les yeux à plusieurs reprises.
- Mais…?! Laissa-t-il échapper.
- Tu vois que je ne dis pas n’importe quoi! Dit Bill sur un ton triomphant.
Tom ne dit plus mot. Il regardait l’ange avec crainte, sachant que ça ne se pouvait pas qu’un être pareil puisse exister.
- Heu… vite, on rentre, murmura-t-il.
Il prit son frère par la main et marcha d’un pas pressé droit devant lui, ayant apparemment oublié qu’il n’allait pas vers la bonne direction.
Ils marchèrent encore longtemps dans le silence pénétrant de la forêt. Le sentier n’en finissait pas. En tant normal, ils seraient déjà arrivé chez eux. Bill s’arrêta et se mit soudainement à pleurer comme un enfant.
- Tom on est perdu!
- Mais non! Arrête de dire ça! T’es chiant à toujours te mettre dans des états pas possible. C’est les filles qui chialent! Pas les mecs!
- J’m’en fou! Je chiale si je veux! Et puis toi, t’es pire! Tu veux même pas admettre que tu t’es trompé de chemin!
- Ok, je me suis peut-être trompé…
- Peut-être?! Coupa Bill en larmes.
- Je me suis sûrement trompé de chemin, corrigea son frère. Mais t’aurai pu me le faire remarquer!
- Quoi?! Mais ça va être de ma faute maintenant! S’écria Bill hors de lui. Tu manques pas d’air toi espèce de p’tit con! Je passe jamais par ici! Comment tu veux que je sache c’est quoi le chemin de la maison, hein?!
- Arrête d’hurler comme une fille, merde! On n’entend que toi!
- C’est peut-être parce qu’il n’y a que toi et moi ici, pauvre cruche.
- Ouais… et puis merde! On a qu’à appeler maman!
- T’as déjà réussi à allumer une lampe dans électricité? Demanda soudainement Bill.
- Heu… non, pourquoi ça? C’est pas de ça que je me soucis en ce moment, tu vois…
- Non. Mais maintenant, essaye d’appeler alors qu’il n’y a pas de réseau.
- Merde! Fait chier.
- T’es grossier, remarqua Bill.
- En même temps y’a que toi et moi! C’est pas comme si la reine d’Angleterre nous regardait là…
- Y’a moi! Oui, moi! Moi! C’est pas un prétexte suffisant? J’vaux pas le respect moi, un peu?
- T’es que mon frère. Et puis qu’est ce qu’on en a à foutre que je sois grossier ou pas avec toi? C’est pas le problème là.
- Je ne suis que ton frère, hein? QUE ton frère? Un simple frère? Un truc qui se balade de temps en temps à tes côtés? Une espèce d’humain à l’air de nana qui vaux même pas la moindre attention? C’est ça, hein, d’être que ton frère?
- Bill, t’es vraiment qu’un abrutie. C’est pas le problème!
- Si! Le problème, c’est que tu t’en fiches de moi comme de ta première petite amie! Alors avec ça, tu fais toujours tout reposer sur mes épaules! C’est toujours de ma faute après! Dénonça Bill.
- Putain tu vas fermer ta gueule? Tu veux pas utiliser ta compote pour réfléchir un peu oui? A moins que tu ne veuilles passer la nuit ici…
- Ouais, j’vais faire marcher ma compote comme tu dis! J’me casse! Tu continueras tout seul! J’vais faire ce qu’on aurait dû faire tout de suite! Demi-tour! A demain peut-être!
Bill tourna les talons et s’enfuit en courant en sens inverse. Il disparut rapidement dans l’obscurité. Tom le regarda, puis se sentit affreusement coupable. Quel con il faisait. Il resta un moment planté au milieu du sentier. Quand un cri déchirant trancha le silence. C’était Bill.

Lyra a écrit:

Bonjour tout l'monde! Je suis nouvelle sur le fofo, mais ceci n'est pas ma première fiction.

Bienvenue!

Pfiou!
Quelques commentaires, pour te dire qu'il y a quelques petites fautes.
Le texte est magnifique, très bien écrit, quoique un peu simple.
Les formules sont bien choisies.
Sinon, que puis-je te dire?

3. La lisière de l’imaginaire
Les cris s’arrêtaient, puis reprenaient. C’était autant des cris de frayeur que des cris de douleur. Des cris à glacer le sang, à faire pâlir le plus brave des hommes. Tom se pétrifia d’effroi, n’osant aller de l’avant.
- B… Bill? Appela-t-il.
Pas de réponse, évidemment. Mais toujours ces cris qui résonnaient contre les troncs des grands arbres. Tom prit son courage à deux mains et couru vers l’endroit où Bill criait. Il y trouva son frère à terre, sous une créature… sous l’ange! L’être mystérieux avait enlevé le manteau, relevé le tee-shirt de son jumeau et planté ses dents dans sa peau. Il semblait lui aspirer le sang. Bill gesticulait en s’épuisant. De toutes évidences, il devenait de plus en plus faible, se vidant de son sang.
Sans vraiment réfléchir, Tom se jeta sur l’ange vampire. Un ange… vampire… étrange… mais… réel! Tom bouscula le drôle d’être. Celui-ci poussa un cri rauque, puis s’envola avant que Tom ne puisse lui faire payer son acte de… vol. Bill respirait péniblement, toujours sur le sol, les yeux clos, les poings serrés, gémissant. Tom s’accroupit à ses côtés.
- Bill? Ça va? Demanda Tom.
- Tom! Mais… mais c’était quoi ce truc!? S’écria Bill, rouvrant les yeux, paniqué.
- Je sais pas moi! Comment tu te sens? Insista-t-il en redressant son frère.
- Ça peut aller… enfin, j’ai la tête qui tourne… j’ai affreusement froid… et toujours mal au ventre.
Tom le serra contre sa poitrine, l’entourant de ses bras. Il saisit son manteau qui traînait par terre et le lui mit sur les épaules. Bill grelottait comme un oisillon tombé du nid malgré la chaleur que lui offrait Tom.
- C’était pas une si bonne idée de faire demi-tour. T’as vu, cette chose nous traquait, dit Tom.
- Oui… Tom, j’veux rentrer à la maison, murmura Bill.
- J’aimerai bien… mais ça risque d’être difficile.
- J’ai peur.
- Je suis là…
Bill se serrait à Tom au point de vouloir se cacher à l’intérieur de son corps. A vrai dire, Tom n’était pas rassuré non plus. Ce qu’ils venaient de voir dépassait leurs imaginations. Ange et vampire n’allait pas ensemble! Pourtant… Mais, rien que le fait de voir un de ses personnages de conte merveilleux les déboussolait totalement.
- Mais c’est impossible! S’écria Tom.
- Oui, et c’est pas Halloween… dit Bill d’une faible voix. C’est peut-être une blague très bien menée…
- Ben elle est pas drôle ta blague…
- C’est pas toi qui t’es fait aspirer le sang… fit remarquer Bill.
- Non, approuva Tom, mais j’ai bien vu la bouche de ce type… Pleine de ton sang…
- Arrête… supplia Bill d’une voix cassée.
La chouette hulula dans les cimes. Des bruits de sabots parcoururent les bois, se rapprochant des jumeaux. Tom se décala avec Bill du sentier, se cachant dans les buissons épineux.
- Aïe, fit Bill.
- Chut!
Ils virent un cheval à la robe du plus pur des blancs passer devant eux. Ce cheval était assez petit, de carrure mince et portait une paire de grandes ailes de plumes blanches ainsi qu’une corne argentée sur le front. Ses yeux bleus clairs brillaient dans l’obscurité.
- Une blague, là ça devient un peu fort… chuchota Tom.
- On est peut-être au beau milieu d’un tournage de film…
- Bill, il n’est pas loin de minuit. Et puis, t’as vu des caméras?
- Non… mais… t’as pas une explication? Je me crois fou, fit savoir Bill.
- On l’est peut-être…
- On est peut-être malade… la fièvre jaune!
- Mais non, arrête de dire des conneries! C’est réel, tu l’as vu, on t’as mordu, tu l’as bien senti!
- Oui… oui, c’est bien ça le problème, murmura Bill en grimaçant. Ho regarde!
Bill avait soulevé son tee-shirt et regardait sa plaie. Elle était noir. Son sang était noir. Il passa son doigt dessus et, immergé de sang, il le porta juste devant ses yeux. Tom regardait ça d’un air totalement dépassé. Bill ne se lassait pas de regarder… son propre sang. Ce sang n’avait pas une odeur de sang, plutôt…
- Des cendres. Ça sent les cendres, dit Bill.
Il fit sentir son doigt à son jumeau, qui affirma la même chose que lui. Puis ils se regardèrent dans les yeux, tous les deux ne comprenaient rien du tout.
- Bon, on va pas dormir là? Dit Bill.
- Non, on éclaircira ça après une bonne nuit de sommeil…soupira Tom.
- Oui!
Tom aida Bill à se redresser. Ils revinrent sur leur pas, marchant un long moment… et ne retrouvant jamais le bon chemin. Une brume nocturne s’était installée et flottait entre les arbres, rendant la forêt mystérieuse et pleine de songes. Ils étaient épuisés, Bill en particulier. Ils arrivèrent bientôt dans une immense prairie baignée par les rayons de Lune, parsemée d’arbres géants et tous morts, soufflée de collines. Et c’est là qu’ils virent, en haut d’une des collines, un immense manoir de pierre à l’architecture moyenâgeuse. De la lumière s’échappait des grandes fenêtres en alcôve. Au loin, d’énormes nuages noirs lançant des éclairs s’approchaient à grande vitesse.
- On a qu’à aller demander notre chemin aux gens de cette maison… dit Tom.
Ils y allèrent donc, par un grand escalier de pierre montant au manoir, après avoir passé un portail avec deux gargouilles sur des piliers.
Tom frappa à la porte et attendit, tenant Bill par la taille pour le soutenir. On entendit une voix, puis des pas. La porte s’ouvrit, et là…

Et là? Ah c'est vraiment super. Ça tient en haleine!
Pour les fautes, c'est pas grave tout le monde en fait!
Point de vue simplicité, c'est beaucoup mieux!

4. Désir de toi
Une femme. Une grande femme d’une beauté aveuglante. Elle avait aussi des ailes, de grandes ailes pures. Elle portait une grande robe blanche, qui s’apparentait plus à un drap, qui se salissait et qui se trouait à terre. Elle était pieds nus, on voyait la peau blanche de ses jambes à travers les trous de la toile blanche. Elle avait de très longs cheveux argentés qui descendaient jusqu’en bas de son dos. Son visage était doux et fin, mais marqué une immense tristesse. Cependant, à la vue des jumeaux, ses joues et ses yeux sourirent.
- Vous! Enfin! Cela faisait tellement longtemps que nous vous attendions!
Les jumeaux se regardaient avec un air de pure incompréhension. Bill semblait avoir peur, Tom paraissait fasciné. La femme leur fit signe de rentrer. Elle les emmena dans un immense salon aux sofas rouges et aux rideaux pourpres et les y laissa seuls un moment. Il y avait au mur des dizaines de tableaux représentant chacun des paysages à couper le souffle. Bill s’affala sur un canapé, ne tenant plus sur ses grandes jambes, et Tom s’assoie à ses côtés, reconvertissant ses cuisses en coussin pour la tête de son frère. Bill ferma les yeux et ne tarda pas à s’endormir. Son jumeau le regardait tendrement… presque amoureusement à vrai dire. Il n’avait jamais vraiment prit le temps de regarder son frère. Il n’avait jamais prit le temps de le connaître… Il s’appelait Bill, il aimait le noir, il était féminin, il était un peu peureux, un peu tafiole… mais? Quoi d’autre? Tom n’aurai jamais su répondre. Dans la clandestinité, il eu envie, alors il fit. Son visage angélique l’appelait à faire cet acte. Il posa ses lèvres sur celles de son jumeau endormit. Malheureusement pour lui, ce dernier se réveilla à ce moment, un peu perturbé dans son sommeil. Tom ne s’en aperçu pas tout de suite, ce qui eu pour effet de mettre Bill dans une inconfortable situation. Il réagit tout de même en repoussant Tom de lui et en s’écriant, toujours allongé, regardant son frère de bas.
- Mais qu’est ce qui te prend?!
Tom se sentit rougir comme un poivron. Qu’est ce qu’il était con! Pourquoi avait-il fait ça?!
- Je… je ressemble tant que ça à une nana pour que tu éprouves l’envie de m’embrasser?
- Non… c’est… c’est que… cafouilla Tom, en fait… je sais pas… je sais pas pourquoi j’ai fais ça. Excuse-moi… je… je ne recommencerai pas.
- J’espère… Tu me fais peur.
Mais ça crevait les yeux, Tom dévorait Bill du regard. Bill se redressa, n’osant rester la tête appuyé sur son frère. Il ne savait plus où se mettre. Heureusement, le femme revînt, ce qui mit fin à cette incommodité.
- Tenez! Fit-elle en leur tendant un vers d’eau trouble. Buvez, ça vous fera du bien. Après, je vous emmènerai dans votre chambre. Demain, on commencera l’apprentissage des sorts.
- Co… comment? Bafouilla Bill.
- Buvez! Buvez! Nous parlerons de ça demain.
Ils burent en silence. L’eau… n’avait pas vraiment le goût d’eau. Ils n’auraient su dire ce que c’était. Bill eu trop tard l’avertissement que ça pouvait être du poison.
Ils reposèrent leurs verres sur la table basse. Puis la femme les emmena dans leur chambre. Une très grande chambre, avec un seul et unique grand lit à baldaquin. Bill appréhendait de passer la nuit avec son frère, après ce qu’il venait de lui faire. La femme les laissa seuls après leur avoir souhaité une bonne nuit.
Bill s’assit sur le bord du lit. Il n’avait plus envie de dormir. Enfin, pas avec son jumeau. Il était bisard, tout à coup. Il ne cessait de le regarder s’étant assit à côté de lui, un peu trop près au goût de Bill. Celui-ci craqua.
- Mais quoi?!! S’écria-t-il.
Tom sursauta. Il ne répondit rien et baissa la tête.
- T’as mal quelque part? Tu veux que je te soigne?! Pourquoi tu me regarde depuis tout à l’heure avec ce regard suppliant?
- Non… c’est rien… mais tu ne trouves pas que… c’est bisard de se retrouver ici… à deux?
- Se retrouver ici, oui, c’est bisard. On est un peu naïf, tu ne trouve pas? On accepte a comme ça… elle, elle nous parle d’apprentissage, elle nous offre cette chambre, on dirait qu’elle nous connaît et… qu’elle nous attendait!
- Oui…
Tom se laissa tomber en arrière, sur le lit. Bill fit de même, se prélassant contre le velours de la couverture. Tom roula sur lui-même et se retrouva au de son frère. Bill le regarda avec une lueur d’inquiétude dans les pupilles. Tom approcha son visage du sien. Trop près pour Bill. Il le repoussa en arrière, mais ne parvînt pas à se dégager de sous son jumeau.
- Tom, lâche-moi! Qu’est ce que t’as? T’es vraiment trop bisard! Tu me fais peur! Laisse-moi tranquille!
Bill avait peur, ça se sentait dans sa voix. Mais Tom s’en ficha. Il immobilisa son frère et l’embrassa. Bill eu beau se débattre et pincer les lèvres, Tom ne s’arrêta pas de luter pour s’introduire à l’intérieur de sa bouche. Jusqu’au moment où Bill entre-ouvrit les lèvre et laissa la langue de son frère pénétrer dans sa bouche… pour mieux la mordre. Tom gémit et se rendit compte que Bill lui envoyait un tas de petits coups de poing dans le ventre. Il se redressa et libéra son jumeau, qui se leva d’un bond en se positionnant au milieu de la chambre. Tom crachait du sang. Du sang bleu ciel.
- Tu me laisses maintenant! Tu ne m’approches plus! Cria Bill hors de lui.
Bill fronçait les sourcil. Il commença à se décaler vers la salle de bain sans lâcher son frère assit sur le lit des yeux. Il avait peur qu’il ne lui saute une nouvelle fois dessus. Bill ferma la porte derrière lui une fois dans la salle de bain et tourna la clef dans la serrure, il vérifia même que la porte était bien verrouillée en essayant de l’ouvrir. Il soupira. Mais qu’est ce qui arrivait à Tom pour qu’il ai envie de… de l’embrasser?! C’était son frère! Pas n’importe qui quand même! On ne s’embrasse pas entre frère. Bill ne comprenait pas. Il ne comprenait pas grand chose depuis le début de la soirée…
Il leva son tee-shirt. La plaie et le sang était toujours noir. Et celui de Tom était bleu pâle translucide! Mais c’est ce que cette plaisanterie? Soudainement, Bill fut comme foudroyé par une douleur atroce dans le dos. Il en hurla. Il entendit Tom hurler aussi. Il s’effondra à terre dans des convulsions atroces. Personne ne venait voir ce qui se passait. Bill se sentit partir, divaguant dans un néant infini et sombre, remplit de perles scintillantes, avant de ne s’évanouir complètement.

5. M’aimer te brûlera les ailes
Quand Bill se réveilla, la pluie martelait les vitraux et le vent sifflait dans les toits. On entendait gronder le tonnerre et claquer la foudre. La chouette s’était à jamais tu pour cette nuit qui allait encore être longue.
Le garçon sentit toujours une douleur dans le dos, mais infime comparé à ce qu’il avait vécu une petite heure auparavant. Il se redressa tant bien que mal et se positionna face à un vieux miroir qui réclamait à être polît. Il resta bouche bée. Il se raidit de stupéfaction, se regardant dans ce miroir. Il sut la cause de tant de douleur. Il avait des ailes dans le dos! De grandes ailes blanches et pures, recouvertes de plumes brillantes. Il les agita de haut en bas, fasciné. Il en ramena une devant lui et la caressa, souriant, puis il les étira pour les ouvrir en grand, comme un oiseau. Elles devaient faire plus de cinq mètres d’envergure! Elles étaient grandes, légères mais puissantes. Bill trépigna de joie tout seul. Puis il repensa à Tom qui avait lui aussi crié tout à l’heure. Il sortit de la salle de bain et trouva son frère par terre, inerte, ailé.
Bill le secoua un peu, pour voir s’il allait bien. Dès que Tom eut reprit ses esprits, Bill recula le plus loin possible de lui, ayant peur qu’il recommence. Tom se frotta les yeux plusieurs fois en voyant les ailes que Bill avait dans le haut du dos. Puis il se rendit compte qu’il en avait aussi, toutes blanches, toutes à lui. Il semblait plutôt ravit, mais comme son frère, il se demanda comment cela se pouvait. Il admira un moment ses ailes, sa nouvelle partie de son corps, les caressant, les déployant. Puis il s’adressa à Bill:
- Le truc qu’elle nous a fait boire tout à l’heure…
- Oui, ce doit être ça, acquiesça Bill. Une… potion magique.
- Pff… avec ça, je recommence à croire au Père Noël, ironisa Tom.
- Il n’a pas d’ailes, lui, il a des rennes… Nous, on a des ailes. Comme des anges.
- Oui… comme des anges. Nous en sommes peut-être, qui sait?
- Pas toi, en tout cas… Tu as commis un grave péché tout à l’heure…
- Pardonne-moi… j’essayerai de ne plus recommencer… mais…
- Tu essayeras? Dit comme tu viens de le dire, on dirait que tu as encore envie de m’embrasser.
- Et alors? Se défendit Tom.
- Comment ça et alors?! Je suis pas ta meuf moi! S’exclama Bill.
- Je fais ce que je veux de toi. Je suis ton aîné.
- …??? De dix minutes. Et non, tu ne fais pas ce que tu veux de moi! Je ne suis pas une poupée de chiffon. Ni quelque chose qu’on utilise et qu’on jette après.
- Je ne t’ai pas utilisé, je n’ai donc pas pu te jeter.
- Tu m’embrouilles… Dit Bill en secouant la tête. Pourquoi t’as fais ça?
Il y avait au moins cinq mètres entre les jumeaux. Bill était scotché au mur et Tom avançait progressivement, sans que son frère ne s’en aperçoive.
- Hen? Insista Bill, pourquoi tu m’as embrassé?
- J’avais envie.
- Envie? Tu avais envie de m’essayer oui!
- Bill arrête de jouer avec les mots.
- Et toi arrête de me cacher ton p’tit jeu, s’écria Bill. Qu’est ce que tu me veux comme ça? T’es en manque au point de m’embrasser moi? Moi, ton frère? Moi, ton jumeau?
- J’en sais rien! Arrête de me débiter tes questions. Je t’ai dis que j’avais simplement eu envie. Et j’avoue que je voudrais bien…
- Ha non! Tu ne recommenceras pas! Hurla Bill hors de lui.
- Qu’est ce qui te dérange tant là dedans? Demanda soudainement Tom en se rapprochant.
- Ce qui me dérange? Tu me demandes ce qui me dérange quand mon frère jumeau tante de m’embrasser en me plaquant sur un lit?
- Exacte, t’es doué t’as bien compris. Répond.
- Mais Tom! T’es mon frère! En plus, t’es un garçon!
- Et? Fit Tom sans gêne.
- Et? Et aux dernières nouvelles c’est mal d’aimer un membre de sa famille. En plus, à ce que je sache, t’es pas PD.
- Non. Mais toi, t’es pas PD alors? Demanda Tom, toujours sans aucune gêne.
- Moi?! Moi j’ai l’air d’un PD? S’étonna Bill.
- Oui. Tu t’es vu? Tu donnerais envie à n’importe qui tout sexe confondu.
- Ha! Tu t’es trahit! T’as juste envie de moi! T’as juste envie de me…
- De t’embrasser.
Tom était maintenant tout près. Trop près. Il emprisonnait Bill entre ses ailes déployées et le mur. Ce dernier regardait son jumeau avec un air de défit. Il ne se laisserait pas faire. Pourtant, Tom avait déjà entamé une série de caresses dans le bas de son dos, remontant jusqu’à ses ailes qu’il parcourait avec envie et détermination. Bill essayait frénétiquement de se dégager, sans succès. Il regarda son frère dans les yeux. Quelque chose avait changé en lui… Ses yeux… ils étaient bleus!
- C’est étrange, dit Tom tout bas, tes yeux sont noirs…
- Mes yeux sont n…?!
Bill ne pu terminer sa phrase. Tom avait coller ses lèvres humides aux siennes. Mais Bill détourna vite la tête et Tom se retrouva à embrasser son oreille. Bill ressentit une soudaine envie de pleurer.
- C’est injuste, murmura Tom.
- Qu… qu’est ce qui est injuste? Demanda Bill, la tête toujours tournée.
- C’est injuste d’aimer une personne qui nous est interdite…
- Tom…
Mais Tom avait déjà enfouit sa tête dans les longs cheveux de Bill. Ce dernier sentit des larmes chaudes couler dans son cou. Il se sentait un peu coupable des pleures de son frère. Il se rendit compte que l’amour ne se contrôlait pas. Tom était tombé fou amoureux de lui, sans qu’il puisse en expliquer la cause. Mais Bill ne l’aimait pas dans le même sens. Il se sentait nul d’en arriver au point de se faire désirer par son propre frère, il sentait que c’était de sa faute si Tom souffrait.
- On… on devrait dormir Tom.
Tom renifla un peu et se détacha de son jumeau. Ce dernier tourna la tête vers lui et tenta un sourire qui ne lui fût pas rendu. Il alla d’un côté du lit, se déshabilla pour ne plus laisser que son boxer. Il sentit son frère le regarder avec envie, mais lui se força à se coucher sans rien dire. Il se glissa sous la couette. Sur le dos, ça n’était pas très confortable à cause des ailes, il se mit sur le côté, dos à Tom. Ce dernier se mit aussi sur le côté, car ça faisait mal de se coucher sur les ailes. Il se rapprocha doucement de son frère et l’enlaça dans le dos. Bill ne bougea pas. Il n’osait pas. En plus, Tom semblait déjà dormir, les bras noués autour de sa taille. Et puis, il était en droit de l’aimer, après tout, même si Bill se sentait plus que jamais gêné. Il s’endormit quand même, se demandant qu’est ce qui les attendrait encore demain, en particulier, l’apprentissage des sorts…


6. Anges jumeaux
Mais il fût vite réveillé. Il sentait que Tom ne dormait pas et qu’il le caressait. Il embrassait son dos et ses ailes, il faisait glisser des doigts sur ses flancs dans d’ultimes caresses. Bill sentait son souffle dans son cou et ses lèvres effleurer sa nuque. Il n’osait pas bouger, pas même un doigt. Il ouvrait juste les yeux. Il ne les refermait pas, car il venait de découvrir encore quelque chose de nouveau en lui: il voyait dans le noir, il voyait comme en plein jour, ou presque. Comme un chat. Mais il ne s’occupait pas plus que ça de cette découverte. Il sentait la langue de Tom parcourir son dos, ça devenait effrayant. D’ailleurs, ce dernier commençait à soupirer et à gémir. Bill avait froid et chaud. Il avait surtout peur. Les mains baladeuses de son frère descendait au bas de son dos, puis encore plus bas. Ce fût de trop. Bill fit semblant de bouger dans son sommeil et se retourna. Il n’aurait jamais dû adopter cette position. Tom glissa ses doigts entre ses jambes. Bill bougea, se recroquevillant sur lui-même. Là, Tom ne pourrait plus toucher cet endroit secret. L’androgyne rabattit ses ailes devant lui de façon à barrer la progression de Tom. S’en fût terminé de lui. Il s’arrêta et ne bougea plus. Mais Bill le voyait, dans le noir, avec ses yeux, entre deux plumes. Tom gardait les yeux ouverts, rivés sur lui. Il avait un drôle de sourire sur les lèvre, un sourire qui fit frissonner Bill. Il ne se sentait pas bien du tout à côté de lui. Il l’entendit rire peu après, puis il recommença à le caresser, prenant chaque plume entre ses doigts. Il tenta d’écarter ses ailes, mais Bill y mettait du sien et Tom ne réussit en rien à briser la barrière de mise en garde. Il commença à s’agiter dans le lit. Bill se sentait transpirer, de la sueur froide… Tom se mit à califourchon sur son frère, mais ce dernier craqua. Il le poussa violemment au bout du lit.
- T’arrêtes maintenant! Cria Bill.
Il entendit un simple ‘boum’. Tom était tombé du lit. Puis il entendit des rires, des rires mauvais. Puis il le vit se relever, cherchant le lit à tâtons, toujours riant. Puis son regard croisa inconsciemment le sien, ses yeux bleus étaient magnifiques, mais remplis d’une certaine perversité. Bill en trembla sous la couette.
Il préféra se lever. Il prit une couverture dans une armoire et se fit un lit de fortune à même le sol. Tom avait dépassé les limites! Bill ne se sentait pas bien du tout, il préféra même se rhabiller pour dormir. Et… il avait toujours cette douleur au ventre. Il s’endormit en position de fœtus, les ailes rapatriées sur le devant comme pour se cacher.
Il fut réveillé à l’aube par les hennissements d’un cheval. Il se leva, encore un peu barbouillé, et alla ouvrir les rideaux, ne tenant pas compte de son frère qui dormait encore dans le grand lit. Tom prenait toute la place, allongé sur le ventre, tout membres étirés, les ailes pendant de chaque côté du lit. Quand Bill tira les rideaux, il émit un gémissement de mécontentement. Puis il ouvrit les yeux. Mais Bill ne le voyait pas, trop fasciné par ce qui se passait dehors. Il y avait la licorne, la femme d’hier soir et, à côté, d’une hauteur d’au moins cinq mètres, avec des ailes noires et brillantes de plus de vingt mètres d’envergure, une panthère noire géante. Le ciel était dégagé, seul un voile fin de brume habillait le bleu et le soleil faisait briller le pelage noir de la grande panthère. La femme semblait leur parler, mais Bill n’entendait rien. Son regard se porta sur les montagnes qui se formaient au loin, elles étaient immenses! Puis, il remarqua que toute la prairie qu’il avait vu la veille au soir était en fait le parc du manoir, délimité par un parapet de pierres moussues. Il était si fasciné qu’il n’entendit pas son frère se lever. Ainsi quand il arriva à côté de lui en posa sa main sur la sienne, il fit un bond de trois mètres.
- T’es con putain. Tu m’as fais peur! Et puis je t’ai demandé de ne plus m’approcher! S’écria-t-il.
- Ho ça va, ‘pas ma faute si t’as mal luné de bon matin. Et puis, c’est pas comme si j’avais la galle non plus.
- Non, mais cette nuit, t’as dépassé les bornes!
- Ha bon? Qu’es ce que j’ai fais? J’ai encore pris toute la place? Demanda Tom.
- Tu te fiches de moi ou quoi? Tu sais très bien ce que tu m’as fait!
- Je t’ai poussé du lit?
- Tom! Arrête de me prendre pour un imbécile! T’as pas arrêté de me… de me toucher!
- Je t’ai trop collé? Désolé, mais je dormais à point fermé, je ne m’en suis pas rendu compte!
- Mais… soupira Bill. Tu ne te souviens pas? Tu ne te souviens pas des caresses que tu me faisais? On aurait cru que tu caressais un objet précieux!
- J’ai fais ça moi? J’ai dû faire un drôle de rêve… Ou alors c’est toi!
- Non, j’étais bien éveillé moi. J’ai bien sentis aussi.
- Bof, moi je ne me rappelle pas, je dormais je te dis.
Bill n’y comprenait plus rien, Tom avait pourtant les yeux ouverts… Ce dernier poussa un cri d’étonnement en voyant les créatures dehors.
- Wow! C’est quoi ça?! Bill? On doit rêver!
- Non, on ne rêve pas.
Tom agita énergiquement les ailes.
- Hé! On devrait réussir à voler!
- On devrait… moi, je vais me laver…
Bill se dirigea dans la salle de bain à grands pas et s’y enferma. Il se contempla dans le miroir, il admira encore ses longues ailes, si grandes que, même repliées dans son dos, la pointe traînait presque par terre. Puis il s’approcha de son reflet. Ses yeux étaient noirs, tout noirs, le marron s’en était allé. Il ne trouva pas ça très beau. Mais tant pis. Ses ailes, elles, étaient splendides.
Il se lava rapidement, dans la douche incrustée de rubis taillés. Il se rhabilla et sortit. Il trouva son frère en train de rêvasser à la fenêtre. Ce n’était pas dans les habitudes de Tom de se perdre ainsi, les yeux noyés dans le ciel. Et puis, il semblait avoir des pertes de mémoire… ou bien il était très bon acteur.
- Tu peux aller te doucher si tu veux, dit Bill.
Tom ne redescendit pas pour autant de son île flottante. Ses yeux bleus vitreux fixait le halot de lumière qui entourait le soleil.
- Tu ne te brûles pas les yeux à regarder le soleil ainsi? S’étonna Bill qui ne tenait pas une seconde les yeux ouverts dans la lumière.
- Non. C’est bisard hein? Ça ne m’éblouit absolument pas. Ça me fait du bien en plus.
- Moi, ça me fait bien plus mal qu’en temps ordinaire… dit Bill qui mettait sa main en visière. Par contre, la nuit, je vois comme en plein jour… tu sais, comme les chats.
- Hum… c’est bisard tout ça. On est où à ton avis? Se demanda Tom sans lâcher le soleil des yeux.
- Je ne sais pas… dans un conte de fée, Répondit Bill.
Il s’approcha avec méfiance de son frère pour regarder à travers la fenêtre. D’autres anges arrivaient par le ciel, comme s‘il s‘agissait d‘une grande réunion. Bill commença à s’impatienter.
- J’ai envie de sortir, tu me retrouves dehors?
- D’accord. Je me dépêche.
Bill sortit de la chambre et descendit au salon, là où ils avaient bu l’étrange breuvage. Bill passa la porte d’entrée et laissa l’air frais et matinal s’engouffrer dans ses poumons. Il alla dans le parc, près d’une grande fontaine en forme de dragon. Son ventre cria soudainement famine… Et tout à coup:
- Regardez! Voilà un des anges jumeaux!
Toute une foule dévalait la colline: les anges, la femme, la licorne et la panthère. Bill fût d’abord effrayé, puis il su que ses gens ne lui voulaient pas de mal. Que… lui voulaient-ils alors?

Bonjour...

Je t'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans ton histoire, un peu trop éloignée de mon univers. Après ce n'est que mon humble opinion... Quoiqu'il en soit je t'encourage à poursuivre, c'est vrai qu'il y a un travail de correction mais comme j'ai l'habitude de le dire c'est secondaire (même si cela reste primordial... un texte truffé de fautes fait très mauvais genre...). J'ai un peu de mal avec le style familier à la stephen king... mais bon apès c'est pareil... certains apprécient, d'autres sont plus traditionnels... En tout cas je salue ton travail et la fan de Tolkien !

7. Sins of Dead
Tom ne s’était toujours pas détaché de sa contemplation: le soleil. Il se sentait si bien, si fort. Il apprivoisait ses rayons chauds qui pénétraient dans ses yeux, lui donnant une sensation de puissance intense. Les faisceaux lumineux faisait briller ses longues ailes et illuminait sa peau nue.
Il vit qu’en bas, ça bougeait, la petite foule s’en allait vers une grande fontaine de pierre taillée en forme de dragon. Il se précipita dans la salle de bain faire un brin de toilette, se détachant de son étoile. Il en sortit propre et habillé et sortit dans le parc. Il y retrouva toute la foule autour de la fontaine. Il régnait un calme absorbant. Tom n’osait approcher, restant près du perron d’entrée. Mais la panthère émit un petit grognement en le voyant, prévenant le reste de l’assemblée. Tom se sentit pâlir à la vu de cette énorme créature. Mais il resta figé où il était. Il vit la femme se détacher du groupe, tenant la main à… Bill! Tom se sentit soulagé de voir son jumeau là. Il était beau avec ses grandes ailes dans le dos… Il le voyait sourire, la femme aussi souriait. Elle était magnifique elle aussi. Tom jeta un bref coup d’œil au soleil et se sentit plus fort.
- Eh bien! Dit la femme. On dirait que nous sommes enfin au complet! Nous allons pouvoir commencer.
Tom… n’y comprenait évidemment rien. Bill non plus. Tous les autres par contre semblaient stressés mais enthousiastes. La panthère affichait un air de fierté immense, se tenant droite, les ailes levées vers le ciel. Les autres anges étaient comme les jumeaux: jeunes aux visages fins. Tout le monde encercla la femme et les jumeaux. Celle-ci parla:
- Le voyage sera long et dangereux. Vous n’y arriverez pas tous, sachez-le. Mais vous y êtes obligé. Vous devrez trouver votre péché et l’anéantir à jamais. Vous êtes ici parce qu’on vous a donné une seconde chance. Vous êtes actuellement morts.
Tous firent une drôle de tête en entendant ce discours. Ils étaient là, mais morts. Les jumeaux aussi étaient morts.
- Vous êtes décédés dans des conditions injustes, c’est pour cela que nous vous offrons une chance de vous réveiller encore au moins une fois. Mais il faudra faire preuve de courage pour vous en sortir. De nombreux démons seront là pour vous arrêter et vous empêcher de détruire vos péchés. Si vous ne vous lavez pas de vos péchés, vous resterez tel que vous êtes. Morts. C’est à vous de jouer à présent. Nous allons vous apprendre quelques sorts pour vous en sortir, mais une fois lâchés, vous serez seuls. Vous volerez de vos propres ailes.
Tom attrapa la main de Bill. Eux? Morts?! Comment ça?!!

8. Bloody Intoxication
Les jumeaux frissonnaient. Bill n’aimait pas trop se trouver si près de Tom. Mais l’inverse… Tom était si bien, collé à son frère, lui offrant sa chaleur corporel. Tous les deux écoutaient cependant avec attention les conseils qu’on leur donnait à propos de leur pouvoirs magiques. Ce dernier résidait dans leurs yeux. La couleur révélait la nature du pouvoir. Ainsi, les yeux bleus de Tom lui donnait la force de contrôler l’eau et l’air. S’il le voulait, il pouvait faire naître de terribles tempêtes, ou bien faire tomber la foudre d’un nuage. Il puisait son mana (énergie) du soleil, il lui suffisait de s’imprégner de ses rayons chaleureux pour se régénérer. Quant aux yeux noirs de Bill, ils lui offraient le pouvoir des ombres. Il voyait la nuit et il pouvait contrôler les fantômes de chacun. Il pouvait, mais en mettant en péril sa propre vie, dégager l’âme d’un corps. Cependant, ce pouvoir restait extrêmes dangereux pour la personne qui s’en servait. Ceci à cause de son importante consommation de mana. Si un ange n’a plus de mana, il mourra. La possibilité de le retrouver, pour Bill, était bien plus complexe que celle de Tom. Il lui fallait boire du sang chaud, tout frai sortit d’un corps. Bill grimaça quand on lui fit part de cela…
Vînt la première leçon de vole. Tom était assez enthousiaste, Bill un peu moins. Il avait toujours eu le vertige. Les hauteurs lui faisaient peur. Tom réussit parfaitement son décollage, il en était tout émerveillé, comme un gamin qui entre à Walt Disney. Bill fut moins performant, il retomba d’un peu trop haut et se tordit la cheville. Évidemment, tout le monde su qu’il souffrait le martyr… Mais deux minutes après, la douleur s’était envolée! Bill aussi, fini par s’envoler. Mais arrivé à dix mètres de haut, à côté de son frère, il prit peur et s’accrocha à lui. Tom eut du mal à se contrôler pour ne pas qu’ils s’écrasent tous les deux dans l’herbe. Il réussit un atterrissage spectaculaire malgré le poids de son frère en plus.
- T’éviteras de me sauter au cou la prochaine fois! S’écria Tom qui se remettait doucement de sa monté d’adrénaline.
- Écoute, expliqua Bill, c’était ça où je m’écrasais tout seul à terre.
- Ouais ben, la prochaine fois, tu ne regarderas pas en bas!
- Oui c’est ça, et j’atterrirais au beau milieu d’un lac…
- Au moins ça te lavera le cerveau…
- T’es pas drôle, fit Bill en faisant la moue.
- Mais c’est pour rire! S’écria Tom tout sourire en enlaçant son frère.
Bill grimaça à cet acte. Tom fit un effort colossal pour ne pas rester trop longtemps collé à son jumeau. Il aurait bien continué lui, en enchaînant des caresses… Mais de toutes façons, il y avait trop de monde pour faire ça ici.
A la fin de la journée, Tom savait voler impeccablement, enchaînant tour à tour des figures aériennes. Bill était nettement moins bon, il avançait et c’était déjà ça… Les autres anges se débrouillaient assez bien aussi. Bill devait être dernier de la catégorie… Par contre, il se rattrapait au niveau des sorts. Il contrôlait à merveille les forces laser, il découpait avec ce pouvoir un arbre en moins d’une seconde.
Le soir, il se sentit faible, comme tout les autres. Tom dû aller se coucher car il devait économiser son énergie. En effet, il ne pourrait pas se régénérer avant demain matin, le soleil était déjà couché. Bill lui n’en pouvait plus. Il sortit du château après le repas, bien décider à retrouver un peu de sa force. Il fallait qu’il chasse un quelconque animal. Mais ça lui faisait peur. Devoir boire du sang pour survivre… Jouer au vampire…
Il s’engouffra dans la forêt, un peu inquiet. Il était sortit en tee-shirt et il avait froid. Il scrutait l’ombre de ses yeux noirs. Il n’y avait rien à part quelques insectes nocturnes. Il entendait des chouettes mais il ne les voyait pas dans les hauts pins. Il tremblait de froid et de peur, avançant à pas feutrés. Ses yeux ne chômait pas. Boire du sang ne le réjouissait pas vraiment, mais il était obligé, il ne se sentait pas bien sinon. Il commençait à se sentir bien faible et perdait espoir de pouvoir mettre fin à cette soif. Mais soudain il surprit une biche. Il transperça le cœur de l’animal d’un rayon laser rouge. La bête s’effondra à terre, morte, répandant son sang sur le sol. Bill ne fut pas du tout répugné. En fait, la vue de tout ce sang l’excitait. Il sauta sur la biche et découpa sa chaire. Il trouva l’Aorte et la coupa. Le sang gicla sur son visage. Il se servit de l’artère comme d’un tuyau et le mit dans sa bouche, aspirant le sang. Le liquide chaud et amer coulait dans sa gorge, lui procurant une sensation de bien être intense. Il se sentait tellement bien, il n’avait plus envie de s’arrêter de boire. Il vidait le corps de la biche entièrement. Il en voulait toujours plus, gémissant de plaisir. Une fois sa ressource épuisée, il s’effondra à terre, souriant, se sentant si bien et contemplait les étoiles dans un trou de la canopée. Il en aurait bien encore bu un peu. Mais touts les bonnes choses avaient une fin. Cependant, un hibou eut la malchance de passer au dessus de lui. Bill lui envoya un laser et l’oiseau retomba à pic sur sa poitrine. Il n’eut qu’à le saisir et à planter ses dents dans la chaire encore chaude. Il aspira tout le sang de l’oiseau. Il en était comme ivre et dépendant. C’était un peu le cas de toutes façons. Il en réclamait encore et encore, comme Tom qui ne voulait pas se détacher du soleil, ce matin à la fenêtre.
La bouche ensanglantée, les vêtements tachés de rouge, il rentra au manoir. Tout le monde le regarda étrangement avant de comprendre la raison de cet état. Bill s’en fichait de ces regards, il monta dans sa chambre, n’alluma pas la lumière car ça lui faisait mal aux yeux et qu’il voyait dans le noir, et s’affala sur le lit… sur Tom. Il ne l’avait pas vue, caché sous la couette. Ce dernier se réveilla en sursaut. Il ouvrit les yeux et pu voir les ailes de Bill briller au clair de Lune. Il remarqua son visage salit de sang. Il prit peur en le voyant, puis il comprit en se souvenant de ce qu’on lui avait dit à propos de son mana. Bill se glissa dans le lit à côté de lui après avoir enlevé ses vêtements. Tom se remit à le désirer comme la nuit précédente. Bill lui tournait le dos, Tom admirait ses ailes. Elles étaient un peu tachées de rouge, mais tant pis. Contrairement à ce que Bill avait pensé, le sang ne repoussa pas Tom à s’approcher de lui. Ce dernier se colla à son dos et ses ailes et passait ses mains sur son ventre. Bill les lui prit et les remit à sa place. Tom comprit alors que Bill ne le laisserait jamais l’aimer. Ce qu’il ne savait pas, c’était que Bill se remettait totalement en question…